Le samedi 9 avril 2011 à 14 h 30 Cimetière du Père Lachaise – Entrée principale Le 7 avril 1987, l'avocat André-Ali Mécili, compagnon de Hocine Aït-Ahmed et porte-parole de l'opposition algérienne démocratique, a été exécuté à Paris sur ordre des services secrets algériens. Dès le mois de juin 1987, son assassin présumé, interpellé sur le sol français, a été expulsé en urgence absolue vers l'Algérie, et vingt quatre ans après, ce crime d'Etat demeure impuni. Le diplomate algérien, Mohamed Ziane Hasseni, soupçonné d'être l'organisateur de cet assassinat, arrêté le 14 août 2008 à l'aéroport de Marignane, puis mis en examen pour complicité d'assassinat, a finalement fait l'objet d'un non lieu et une fois encore la justice a été remise à plus tard. Pourtant, notre combat n'a pas été vain. Votre fidélité, votre mobilisation depuis tant d'années ont permis de sortir l'affaire Mécili du silence et de l'oubli que prétendait nous imposer la Raison des Etats. Désormais, elle est inscrite dans les mémoires et dans l'Histoire. Cela n'a pas été facile, tant de responsables politiques ont refusé de nous entendre, préférant fermer les yeux sur le crime d'un Etat ami. Les mêmes aujourd'hui, découvrant avec stupéfaction la volonté et la force des peuples en lutte contre les dictatures, s'autorisent à soutenir ce fameux « printemps arabe ». Sauront-ils être cohérents avec eux-mêmes et iront-ils jusqu'à accepter de nous entendre lorsqu'au nom des valeurs de la France, nous réclamons justice pour Ali Mécili ? Il faut y croire et ne pas baisser la garde. C'est pourquoi nous devons être nombreux à nous retrouver, ce 9 avril, pour nous recueillir sur la tombe d'Ali. Nous aurons aussi une pensée pour tous ceux qui luttent dans les pays arabes pour leur dignité et leur liberté. Un immense espoir s'est levé et nous verrons un jour la vérité venir d'une Algérie enfin démocratique. Paris, le 28 mars 2011 Annie Mécili