Mohamed Ziane Hassani, le principal artisan de l'assassinat de notre compatriote, Ali MECILI, est celui qui aurait coordonné le meurtre, qui aurait piloté le meurtrier et qui l'aurait même payé en bon argent, après que ce dernier ait ôté la vie à la victime désignée. Un vrai contrat digne de la mafia, et qui montre sous son véritable jour, la nature du régime criminel qui opprime les algériens, qui les tue en gros et au détail. De très lourdes présomptions pèsent sur lui et sur les services qui l'emploient d'avoir organisé l'assassinat de A.Mecili et d'avoir rémunéré son meurtrier. L'annonce de l'arrestation de ce vrai chef de réseau de tueurs, camouflé en faux diplomate, a soulevé une formidable clameur en Algérie, et un espoir immense parmi les Algériens qui vivent en exil. C'est la première fois qu'un geste de cette portée se concrétise. Un acte qui honore la Justice française, et qui est susceptible de détricoter la toile odieuse qui pèse sur la vie des algériens, qui cache les conditions de terreur et de liquidations qui leur sont faites, sur l'usage de l'assassinat politique qui est pratiqué en Algérie, à une échelle inimaginable pour les citoyens des démocraties occidentales, pour réduire tout un peuple et le soumettre à la tyrannie d'une organisation criminelle. Il ne faut pas perdre de vue, par ailleurs, que l'assassinat de Ali Mecili s'est commis sur le sol français. Il relevait donc, de l'honneur même de la Justice française, de passer outre les injonctions de sombres raisons d'Etat, de connivences honteuses avec un régime honteux, pour faire éclater la vérité et rendre justice a la famille de la victime, qui ne cesse de réclamer depuis plus de vingt ans que justice soit faite. L'arrestation et la mise en examen, voire l'inculpation l'incarcération de M.Hassani annonçait enfin, sans l'ombre de la plus petite hésitation, que l'ère de l'impunité, négociée avec des monstres, était révolue. Et qu'un vulgaire passeport diplomatique ne pouvait plus mettre à l'abri de la justice les criminels qui venaient la narguer sur son propre sol. Or voilà que nous apprenons que cet homme vient d'être remis en liberté par un juge des libertés et de la détention et placé sous contrôle judiciaire. Ce contrôle judiciaire serait assorti d'une interdiction de quitter, non pas son quartier de résidence, non pas Paris, mais il lui est interdit de quitter la…région parisienne. Et il lui est même recommandé de justifier….d'une résidence à Paris avant une prochaine convocation “fin août” chez le juge d'instruction. Un canular ? Autant dire, en clair, même si cela peut passer pour un outrage au magistrat qui fait montre d'une telle désinvolture, que des dispositions, toutes les dispositions, sont donc prises pour permettre à cet assassin de filer à l'algérienne. Comme cela a déjà eu lieu dans des conditions similaires. Les lourdes présomptions qui pèsent sur cet homme, les témoignages accablants qui le désignent comme étant l'homme clé de l'assassinat de Ali Mecili, auraient du inciter le juge des libertés à plus de prudence. Une mesure conservatoire de détention préventive s'imposait, parce qu'il n'y a aucun doute que tout sera fait par les services algériens, et leurs comparses du grand banditisme en France, de soustraire Ziane Hassani des griffes de la justice française. S'ils ne parviendront pas à l'extirper, ils ordonneront son exécution, pour le faire taire à jamais et empêcher qu'on ne puisse remonter aux principaux commanditaires. C'est là, dans la pratique du DRS algerien, une méthode éprouvée et payanteLe magistrat qui vient de prendre cette ahurissante décision fait le jeu, à son insu, de forces qui le contournent et qui négocient dans son dos les meilleures astuces pour sortir le régime algérien de ce guêpier. J'attire respectueusement l'attention du juge des peine et de la détention et je soutiens clairement et publiquement, sur cet espace, que si Ziane Hassani est laissé en liberté, quel que soit le dispositif de surveillance dont il sera entouré, il sera exfiltré, sinon exécuté par les services algériens, ou par des forces occultes qui leur sont acquises, dans le banditisme parisien ou au sein même de services »barbouzards » de l'Etat français. Laisser Mohamed Ziane Hassani en liberté, c'est lui ouvrir, en connaissance de cause, toutes grandes les portes de son évasion vers l'Algérie, ou, à défaut, participer activement à sa liquidation physique.