Publication: 29/11/2014 07h51 CET Mis à jour: 29/11/2014 07h51 CET Une manifestation de protestation dans un quartier à Touggourt a dégénéré, vendredi soir, en émeute sanglante, faisant au moins deux morts et une cinquantaine de blessés parmi les manifestants et les policiers. Deux morts, Toumi Meftah (24 ans) et Malki Nourredine (20 ans), 35 manifestants et plus de 20 policiers blessés. Les médias font état de plusieurs blessés dans un état critique évacués vers Ouargla, El Oued et Constantine. Le bilan, provisoire, des affrontements qui ont eu lieu, vendredi soir, entre des jeunes et des policiers dans le quartier de Haï El Baroud, à Touggourt, dans la Wilaya de Ouargla, est lourd. Le ministre de l'intérieur et des collectivités, Tayeb Belaïz et le Directeur Général de la sûrté nationale, le général Abdelghani Hamel étaient annoncés, hier soir, en route vers Ouargla. Ces émeutes de Haï El Baroud, commune de Nezla, dans la daïra de Touggourt, sont les plus graves qu'a connues la Wilaya. Des jeunes manifestants qui réclamaient des attributions promises de lots de terrain à bâtir et un aménagement du quartier ont décidé de barrer la RN3 reliant Touggourt à Ouargla en allumant des pneus et en érigeant une tente sur la route. Les manifestants accusent les autorités locales, commune et Wilaya, d'ignorer leurs demandes de procéder à la distribution de lots de terrain promis l'année dernière, le raccordement du quartier au réseau en eau potable, le bitumage de la route ainsi que la mise en place de l'éclairage public. Tension Selon des sources locales, la police anti-émeute qui est intervenue pour dégager la RN 3 et reprendre un camion de carburants retenu par les manifestants. Une trentaine de manifestants ont été arrêtés à la suite d'affrontements au cours de l'intervention de la police anti-émeutes. Les manifestants se sont rassemblés devant le commissariat situé entre le quartier Draa El Baroud et la cité des sables pour réclamer leur libération. La situation a dégénéré en émeutes, les manifestants attaquant le commissariat et tentant, selon le correspondant d'Echourouk TV, de l'incendier. Les policiers, rapporte la même source, ont utilisé des balles en caoutchouc au cours des affrontements qui ont duré des heures. Les manifestants ont utilisé des cocktails molotovs et des pneus allumés contre le siège du commissariat. La situation s'est calmée à la suite de l'intervention de la gendarmerie nationale. Les familles des blessés se sont rassemblées devant l'hôpital Slimane Amirat pour exiger de voir les corps des victimes et rendre visite aux blessés. La situation était très tendue dans la soirée de vendredi. * facebook * twitter * google+