LETTRE OUVERTE D'UN INTELLECTUEL ALGERIEN AU CHEF DU PROTOCOLE ET AMBASSADEUR DU CANADA A ATHENES Au nom de ma citoyenneté, au nom de mon intellectualité, au nom de tous celles et ceux qui vivent leur quotidien dans la tourmante de l'attente et du désespoir, au nom de celles et ceux qui n'ont jamais resisté à exprimer a haute voix leur desolation et leur amertume dans l'espoir d'être entendu un jour, au nom des 38 millions de sous estimés dont je fais partie. Je tiens a me manifester, par l'intermédiaire de cette lettre, ouverte à votre intention et dans laquelle j'exprime mon désire voire mon souhait d'y retourner au Canada, un pays que j'ai réellement découvert suite a un court séjour que j'ai effectué au niveau de la province francophone québécoise au terme d'un simple passage a Montréal ce qui m'a poussé a le prolonger a l'époque a force de l'avoir aimé et aimé l'accueil chaleureux de son peuple. Et tout a commencé au début de l'année 2007, l'année ou on m'octroya un visa d'entrée au Canada alors que vous étiez, a cette époque, a la tète de l'ambassade du Canada a Alger. Un visa grâce auquel j'ai eu l'occasion non seulement d'activer en tant que reporter accrédité mais j'ai eu aussi l'opportunité de m'épanouir de ses diverses variétés culturelles. Donc, voila ce qui me pousse à vous réécrire de nouveau. Meme si dérnierement, j'ai sollicité votre attention dans l'espoir d'obtenir une autorisation de retour au Canada, aujourd'hui je me manifeste autrement en vous exprimant le mal et la misère que j'endure depuis 2008, date de mon retour volontaire du Canada. Vous qui a représenté et qui représente un pays qui demeure fermement résolu a soutenir l'engagement de certains pays envers les droits de l'homme et a collaborer sur les questions mondiales, telle que la coopération active en matière d'aide au développement culturel y compris en ce qui a trait a ma lettre que je vous ai déjà écrite et que je continu d'écrire dans laquelle je désire vous exprimer aussi la reconnaissance que je garde envers votre pays où la loyauté, le respect et la reconnaissance du mérite et des résultats ont encore de la valeur, aussi un pays où j'ai tant aimé l'accueil chaleureux de ses citoyens. Permettez-moi tout d'abord de me présenter même si je l'ai déjà fait dans un certain temps dans une lettre que je vous ai envoyée il ya presque 2 ans. Je suis dessinateur de Presse et Photoreporter autodidacte de renom international, noyé actuellement dans le chômage, choqué et consterné par ce que je suis entrain d'endurer comme situation catastrophique dans mon propre chez soi. Moi, qui a parcouru le monde dans l'unique but, développer mon intellectualité et enrichir l'expérience de l'artiste voire du journaliste indépendant que je le suis. Et comme je l'ai déjà témoigné dans une lettre que je vous ai transmise auparavant, je vous ai bien exprimé mon intérêt a l'égard d'un Canada que je souhaiterais réintégrer et d'un bon accueil que j'ai eu de la pars des québécois et de celles et ceux qui m'ont bien reçus et soutenus durant tout le long de mon séjour a Montréal. Je voudrais témoigner aussi ma reconnaissance envers les instances culturelles québécoises, grâce a qui, je me suis permis à côtoyer certaines personnalités de renom dans le domaine telle que le célèbre dessinateur éditorialiste Guy BADEAUX avec qui j'ai participé a l'exposition internationale ‘'LES 1001 VISAGES'', le chef du bloque québécois Gilles DUCEPPE qui a répondu a mon invitation lors de mon expo solo a la SPAG, l'historien Ilan Pappe que je ne regretterais jamais de l'avoir rencontré, ainsi que l'ancien secrétaire d'état au canada chargé des affaires Asie-Pacifique, M.David Kilgour, que j'ai pu entretenir durant un bon moment et ce dans le cadre de la marche du relais mondial de la flamme des droits de l'homme pour le soutien du peuple tibétain, en me voyant actuellement méconnu, glissé dans une situation précaire et surtout ignoré par ceux qui décident si je respire ou pas. Et si je vous manifeste mon mécontentement, imaginez la situation alarmante que je suis entrain d'affronter jusqu'à présent en me voyant effroyablement désenchanté par l'ensemble de nos décideurs et par celles et ceux qui décident si je produis ou pas en ma qualité d'intellectuel qui a tant donné pour l'évolution de la culture algérienne. Actuellement personne ne m'offre l'occasion de m'exprimer, aucune amabilité et nul de nos responsables entend parler de moi, je suis sans domicile fixe, mes lettres sont classées aux oubliettes malgré le grand nombre de requêtes que j'ai transmises aux autorités. Mes expos sont limités, là-où je vais on me répond protocolaire, je parle de mon art et de mes compétences comme un mendiant qui tend sa main et pourtant je n'ai jamais demandé la lune juste une place précise dans ma patrie. Désenchanté, j'affronte le calvaire et de longues suites de souffrance. Depuis mon retour volontaire du Canada j'ai épuisé toute ma patiente, toutes mes prières et tous mes ras-le-bol. Je suis considéré comme une tracasserie politique surtout quand il s'agit de matière de création et d'innovation artistique. Votre Excellence, si j'ai un dernier vœu, ne me laissez pas tomber, aidez-moi tant que je suis en bonne volonté, en plein d'énergie et de créativité. Enfin, je pense que j'ai déjà évoqué cette situation dans un certain temps lors d'une interview que j'ai eue avec un journaliste francais lors d'une conférence que j'ai donnée dans le cadre de la 3eme édition du salon international de la ville Le Poinconnet. En tous les cas, je vous invite à feuilleter la page N.6 du quotidien français l'Echo La Marseillaise datée du 19 novembre 2014 et si vous lisez entièrement cet article vous saurez sur intérêt que je porte pour le Canada. Mon fin mot ?, je suis un citoyen qui se considère, à la limite, comme étranger dans son propre pays. Nour El Yakine FERHAOUI Artiste, Photoreporter et Dessinateur Courriel : [email protected] Copie : Presse * facebook * twitter