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La « main étrangère » au service du régime illégitime d'Alger durant la « sale guerre ».
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 20 - 02 - 2019

C'est la propagande des services de l'action psychologique que nous observons ces jours-ci sur la toile pour contrer (vainement) le réveil populaire contre le régime illégitime et sa mascarade électorale, accusant notre jeunesse d'être à la solde de la « main étrangère », du sionisme et du sinistre BHL, qui m'a amené à reprendre un de mes articles publié au début des années 2000 sur le rôle de la « main étrangère » en soutien au régime dans sa « sale guerre » menée contre une grande partie du peuple.
SE. SIDHOUM.
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Salah-Eddine SIDHOUM.
Parler de ce que certains ont appelé déjà la «seconde guerre d'Algérie » et de la désinformation, c'est parler inéluctablement du rôle de la France officielle et du lobby néo-colonial dans la tragédie algérienne.
Il est indéniable que la France officielle a joué un rôle non négligeable dans la prolongation de la guerre, par son soutien inconditionnel à la politique répressive de l'oligarchie. Il est important ici d'ouvrir une parenthèse pour clarifier certains faits. Pour lever d'emblée toute équivoque, nous distinguerons clairement dans notre analyse la France officielle du peuple français. Si nous persistons à dire que la France officielle et ses réseaux mafieux politico-financiers ne sont pas étrangers à l'aggravation de la guerre, nous insisterons aussi sur le fait que l'écrasante majorité du peuple français s'est réfugiée dans une indifférence teintée de compassion.
De l'aide militaire à l'aide financière en passant par la vaste campagne diplomatique de soutien de l'oligarchie au sein des institutions politiques et financières internationales, la France officielle aura joué pleinement son rôle néo-colonial. En tant que militants des droits de l'homme, nous garderons à l'esprit l'impressionnant travail de coulisses que déployèrent ses «agents » lors de la session de la commission des droits de l'homme de l'ONU à Genève, durant le printemps de l'année 98. Alors que des preuves irréfutables de violations massives des droits de l'homme se trouvaient entre les mains des experts internationaux de la dite commission, les représentants français déployèrent des efforts surhumains pour éviter une motion de condamnation de l'oligarchie d'Alger. Les querelles et fréquentes scènes de ménage, savamment entretenues entre Alger et Paris, par médias interposés, ne sont en fait que des montages grossiers des communicateurs des deux rives. L'intrication des intérêts de l'oligarchie militaro-financière et de certains milieux politico-mafieux français n'est plus à démontrer et certaines vérités doivent être crûment dites aujourd'hui.
L'esprit colonial n'a jamais quitté l'Algérie malgré les apparences et la notion de colonisabilité n'est pas une simple vue de l'esprit. De part et d'autre de la Méditerranée se sont tissés des liens plus que douteux entre une minorité algérienne de nostalgiques de l'Algérie des bachaghas, atteinte d'une francophilie névrotique qui vire à une véritable francofolie, et un lobby néo-colonial hexagonal avec ses réseaux extrêmement bien structurés, constituant de puissants groupes d'influence et de pression économique et politique.
La répartition des rôles se fera avec une admirable synchronisation. Ce lobby aura ses hommes politiques (Pasqua et ses réseaux, Marsaux, Bonnet, Stasi, Sarre, Lang, Audibert, Chesson, Soulier..), ses journalistes attitrés (Taveau, Schemla, Adler, Paul-Marie de la Garce, Nahon, Kahn, Leconte, Benyamin, Ghozlan, Julliard ….), ses intellectuels (Glucksmann, Lefort, Bernard-Henri-Levy, Herzog, Finkelkraut, Brukner, .).
Français et algériens dignes connaîtront tous, les honteux rôles joués par les acteurs de ce lobby dans la guerre de désinformation menée durant les six premières années du conflit. Doit-on rappeler pour l'Histoire, le tristement célèbre CISIA et son indigne indignation sélective, l'odieuse partialité du député André Soulier au sein de la commission européenne en visite en Algérie lors des massacres, les multiples meetings de soutien à la politique d'éradication tenus à la Mutualité, qui constituaient de véritables encouragements au terrorisme d'Etat et au meurtre, l'ignoble émission de désinformation de plus de 4 heures d'Arte, sous la direction de Daniel Leconte qui soulèvera l'indignation des journalistes français, les reportages et autres écrits télécommandés de certains philosophes de l'imposture qui joueront le rôle d'envoyés «spécieux » en Algérie sous la garde très rapprochée des services spéciaux (BHL et Glucksmann en « visite organisée » à Bentalha en 97 après l'odieux massacre).
Doit-on aussi rappeler les grossières provocations et machinations policières contre certains opposants politiques réfugiés en France et les nombreuses arrestations arbitraires qui se termineront au bout de quelques années par des non-lieux, tout comme les pressions exercées contre certains avocats et magistrats français, pratiques indignes de la patrie des droits de l'homme. Pour la France officielle, spécialiste dans l'élevage des dictatures en Afrique, la raison d'Etat et la protection de ses affidés prenaient encore une fois le dessus sur les valeurs et les principes universels de défense de la personne humaine dont elle était sensée en représenter la patrie.
Tout comme à Alger et en parfaite coordination, les acteurs médiatiques et intellectuels de ce lobby Outre-Méditerranée descendront en flammes tout ce qui ne s'inscrira pas en droite ligne avec la «pensée dominante». Des personnalités comme Burgat, B. Etienne, Guillard, Césari, Joxe ou des journalistes comme Tuquoi, Garçon, Simon en savent quelque chose.
Dans une correspondance datant de 1997, un ami intellectuel français qui ramait courageusement durant cette période de désinformation à contre-courant de la «pensée dominante » m'écrivait à juste titre : « L'Algérie depuis 166 ans, nous sert à nous français, à nous unifier, à nous rassurer quant à l'avenir, à nous persuader que nous sommes dans la bonne voie (alors qu'en vérité nous en doutons). Notre hymne national dit : »Qu'un sang impur abreuve nos sillons ! ». Depuis 1830, nous avons décidé que l'Algérie serait le »sang impur » que nous pouvions faire couler à loisir. Le FIS fut le bouc émissaire de nos pêchés, et il ne s'est rien passé d'autre, ces quatre dernières années que ce qu'avaient connu l'Emir Abdelkader ou Mourad Didouche. C'est toujours la même histoire ! ». Sages et courageusesvérités qui expliquent beaucoup de choses en ces temps d'imposture intellectuelle !


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