A l'heure des crasseux règlements de comptes entre gangs du régime illégitime et à l'approche du « changement » de la façade boulitique du pouvoir apparent, les réseaux néo-coloniaux Outre-Méditerranée, les mêmes que ceux qui ont participé (vainement) à la mystification du drame Algérien dans les années 90, semblent avoir été mis à nouveau à contribution par leurs vassaux d'Alger, pour tenter de brouiller les cartes. Dans ce cadre, un hebdomadaire français, Marianne, (qui avait participé dans l'Hexagone, à la campagne politique d'éradication prônée par les sous-officiers de l'armée coloniale contre une partie du peuple Algérien), et en parfaite synchronisation avec la chaîne française France 3, excrète un « scoop » sur l'odieux massacre des moines de Tibhirine en convoquant d'ex-agents de la police politique infiltrés dans les rangs du sinistre GIA, comme « témoins ». Face à cette reprise de la campagne de désinformation, il serait utile, de rappeler à nos jeunes compatriotes, le rôle joué, lors des années de sang et de larmes, par la France officielle et ses réseaux néo-coloniaux, grassement soudoyés par leurs ex-sous-officiers, devenus par un dramatique accident de l'Histoire, les « décideurs » de l'Algérie « indépendante». Il est indéniable que la France officielle a joué un rôle non négligeable dans la prolongation de la guerre qu'a subi le peuple Algérien dans les années 90, par son soutien inconditionnel à la politique répressive de l'oligarchie. Il est important ici d'ouvrir une parenthèse pour clarifier certains faits. Pour lever d'emblée toute équivoque, nous distinguerons clairement dans notre article, la France officielle du peuple de France. Si nous persistons à dire que la France officielle et ses réseaux mafieux politico-financiers ne sont pas étrangers à l'aggravation de la guerre, nous insisterons aussi sur le fait que l'écrasante majorité du peuple français s'est réfugiée dans une indifférence teintée de compassion. De l'aide militaire à l'aide financière en passant par la vaste campagne diplomatique de soutien de l'oligarchie au sein des institutions politiques et financières internationales, la France officielle aura joué pleinement son rôle néo-colonial. Nous garderons à l'esprit l'impressionnant travail de coulisses que déployèrent ses «agents » diplomates lors de la session de la commission des droits de l'homme de l'ONU à Genève, durant le printemps de l'année 98. Alors que des preuves irréfutables de violations massives des droits de l'homme se trouvaient entre les mains des experts internationaux de la dite commission, les représentants français déployèrent des efforts surhumains pour éviter une motion de condamnation de l'oligarchie d'Alger. Les querelles et fréquentes scènes de ménage, savamment entretenues entre Alger et Paris, par médias interposés, ne sont en fait que des montages grossiers des communicateurs des deux rives. L'intrication des intérêts de l'oligarchie militaro-financière et de certains milieux politico-mafieux français n'est plus à démontrer et certaines vérités doivent être crûment dites aujourd'hui. L'esprit colonial n'a jamais quitté l'Algérie malgré les apparences et la notion de colonisabilité n'est pas une simple vue de l'esprit. De part et d'autre de la Méditerranée se sont tissés des liens plus que douteux entre une minorité algérienne de nostalgiques de l'Algérie des bachaghas, atteinte d'une francophilie névrotique qui a viré vers une véritable francofolie, et un lobby néo-colonial hexagonal avec ses réseaux extrêmement bien structurés, constituant de puissants groupes d'influence et de pression économique et politique. La répartition des rôles se fera avec une admirable synchronisation. Ce lobby avait ses hommes politiques (Pasqua et ses réseaux, Marsaux, Bonnet, Stasi, Sarre, Lang, Audibert, Chesson, Soulier..) ses journalistes attitrés (Taveau, Schemla, Adler, Paul-Marie de la Garce, Nahon, Kahn, Leconte, Benyamin, Ghozlan, Labat, Julliard ….), ses intellectuels (Glucksman, Lefort, Henri-Levy, Herzog, Finkelkraut, Brukner, .). Français et algériens dignes connaîtront tous, les honteux rôles joués par les acteurs de ce lobby dans la guerre de désinformation menée durant les six premières années du conflit. Doit-on rappeler pour l'Histoire, le tristement célèbre CISIA et son indigne indignation sélective, l'odieuse partialité du député André Soulier au sein de la commission européenne en visite en Algérie lors des massacres, les multiples meetings de soutien à la politique d'éradication tenus à la Mutualité, qui constituaient de véritables encouragements au terrorisme du régime et au meurtre, l'ignoble émission de désinformation de plus de 4 heures d'Arte, sous la direction de Daniel Leconte qui soulèvera l'indignation des journalistes français, les reportages et autres écrits télécommandés de certains philosophes de l'imposture qui joueront le rôle d'envoyés «spécieux » en Algérie sous la garde très rapprochée des services spéciaux ? Doit-on aussi rappeler les grossières provocations et machinations policières contre certains opposants politiques réfugiés en France et les nombreuses arrestations arbitraires qui se termineront au bout de quelques années par des non-lieux, tout comme les pressions exercées contre certains avocats et magistrats français, pratiques indignes de la patrie des droits de l'homme. Pour la France officielle, spécialiste dans l'élevage des dictatures en Afrique, la raison d'Etat et la protection de ses affidés prenaient encore une fois le dessus sur les valeurs et les principes universels de défense de la personne humaine dont elle était sensée en représenter la patrie. Tout comme à Alger et en parfaite coordination, les acteurs médiatiques et intellectuels de ce lobby Outre-Méditerranée descendront en flammes tout ce qui ne s'inscrira pas en droite ligne avec la «pensée dominante». Des personnalités comme Burgat, B. Etienne, Guillard, Césari, Joxe.ou des journalistes comme Tuquoi, Garçon, Simon en savaient quelque chose. Dans une correspondance datant de 1997, un ami intellectuel français qui ramait courageusement durant cette période de désinformation à contre-courant de la «pensée dominante » m'écrivait à juste titre : « L'Algérie depuis 166 ans, nous sert à nous français, à nous unifier, à nous rassurer quant à l'avenir, à nous persuader que nous sommes dans la bonne voie (alors qu'en vérité nous en doutons). Notre hymne national dit : »Qu'un sang impur abreuve nos sillons ! ». Depuis 1830, nous avons décidé que l'Algérie serait le »sang impur » que nous pouvions faire couler à loisir. Le FIS fut le bouc émissaire de nos pêchés, et il ne s'est rien passé d'autre, ces quatre dernières années que ce qu'avaient connu l'Emir Abdelkader ou Mourad Didouche. C'est toujours la même histoire ! ». Sages et courageuses vérités qui expliquent beaucoup de choses en ces temps d'imposture intellectuelle ! Quand on connait ces réseaux néo-coloniaux, leurs relais politico-mafieux de part et d'autre de la Méditerranée et leurs plumitifs et autres mercenaires de la plume engraissés par le régime corrompu d'Alger, il est alors aisé de deviner la « qualité » mais aussi le sort de ce type d'articles et autres « documentaires » télécommandés : La poubelle de l'Histoire ! Cette insidieuse propagande d'emblée ratée des résidus néo-coloniaux de la France officielle et des fils et petits-fils du Bachagha Boualem, Ali Chekkal et Nefissa Sid Cara ne trompera jamais les fils et petits-fils des Abane, Ben M'Hidi et Ben Boulaïd car « tout ce qui est excessif est insignifiant ».