«Je serai élu Sénateur, parce que je suis ‘Sahb Echkara' (un homme riche)». Ce sont les termes (sic) que Tayeb Mehiaoui, élu Sénateur pour la wilaya d'Oran, a lancé devant des élus locaux et des journalistes pour répondre aux critiques de ses opposants. Cet affairiste oranais, connu pour être le Concessionnaire de la marque automobile Peugeot, n'a eu aucun scrupule à exhiber ses muscles et son argent pour faire taire tous ceux qui croient que les Sénatoriales sont une affaire de partis politiques. Non elles ne le sont pas et ce qui est arrivé à Oran mardi le confirme on peut plus clairement. On n'est plus, en effet, dans la corruption mais dans son affirmation comme moyen de pression sociale, même lorsqu'il s'agit d'accéder à une institution populaire. Cette mascarade ne s'arrête pas là. Ceux qui ont suivi les Sénatoriales à Oran rapportent aussi que Mehiaoui a clairement avoué qu'il a soudoyé les élus locaux. Selon lui, ce n'étaient que des «cadeaux de Achoura». Pour accéder au Conseil de la Nation, Tayeb Mehiaoui s'est montré particulièrement généreux, offrant la somme de 50.000 dinars à chaque élu qui votera pour lui avec la promesse de rallonge en cas de succès. M. Mehiaoui, propriétaire du journal «El Ouma Al Arabia», dont les employés sont sans salaires depuis plusieurs mois, n'a pas lésiné dans les moyens pour devenir Sénateur. Pis encore, cet affairiste a carrément giflé Abdelaziz Belkhadem, SG du FLN, en se présentant aux Sénatoriales comme candidat libre. En effet, Tayeb Mehiaoui avait perdu les Primaires au FLN face à l'actuel P/APW d'Oran. Abdelaziz Belkhadem lui avait intimé de se retiré, mais en vain. Le candidat FLN s'est retrouvé donc relié en seconde position avec 80 voix, tandis que Mehiaoui en a eu 98. Un scandale de plus et une attitude malsaine qui ne se cache plus mais s'affirme en public. Scandaleux! Nina A. pour Algérie-Focus