En marge des festivités officielles célébrant la fête des travailleurs coïncidant avec le 1er mai de chaque année, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens, Abdelmadjid Sidi Saïd, n'a pas manqué de lancer cette phrase : «Nous sommes pour un cinquième mandat.» Courte, nette et précise, cette phrase aligne officiellement la centrale syndicale sur la cause du cinquième mandat, pour Abdelaziz Bouteflika, bien sûr, à une année du rendez-vous électoral de la présidentielle du printemps 2019. Sans surprise, d'ailleurs, l'UGTA rejoint, en cela, le parti majoritaire, le Front de libération nationale de Djamel Ould-Abbès. Mais aussi le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, ou alors le ministre de l'Intérieur, Noureddine Bédoui, dont les récentes visites à l'intérieur du pays sont systématiquement ponctuées par des «motions de soutien à Son Excellence, le président de la République Abdelaziz Bouteflika». C'est dire que le pouvoir veut, cette fois-ci, «tuer» le faux suspense d'entrée de jeu, en lançant les grosses cylindrées dans la pré-campagne. R. N.