Le Care (Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise) qui regoupe une trentaine de chefs d'entreprises vient de rendre son rapport sur le climat des affaires pour le premier trimestre 2018. Le moins que l'on puisse observer est que le constat fait, est très peu reluisant. En effet, ces conclusions tirées par l'Observatoire du climat des affaires, mis en place, faut-il le rappeler, lors du lancement du programme de réformes de l'entreprise sous le slogan «De la revendication à la concertation» se basent sur une enquête menée auprès de 250 chefs d'entreprises pour évaluer l'appréciation et le ressenti quant à la qualité de l'environnement des affaires (5,5 sur 20), préoccupation permanente, par ailleurs, qui revient tel un leitmotiv dans le discours patronal. Il est signalé que 58% des interrogés ont répondu au questionnaire orienté sur cinq axes : gouvernance et actions de l'Etat, compétitivité des entreprises, financement, fiscalité et parafiscalité, capital humain. Ainsi, il est indiqué que les actions du gouvernement et leur impact sur les entreprises sont très insuffisants. Ajoutez à cela les décisions discrétionnaires prises sans concertation alimentent le ressentiment des entrepreneurs. L'autre point qui fait toujours polémique privé/institutions financières publiques est l'accès au financement dont la faiblesse (7,5 sur 20) est «un frein à la croissance et au développement de l'entreprise». Cet état de fait serait dû, selon l'Observatoire, au retard dans la modernisation du secteur bancaire notant au passage que la Bourse d'Alger est encore à l'état embryonnaire et dont il ne faut pas espérer le financement par son biais. En matière d'impôts, le rapport du Care confirme sa position habituelle dénonçant haut et fort «la pression importante de la fiscalité et la parafiscalité», note : 6,8 sur 20. Au plan des ressources humaines, l'Observatoire du climat des affaires n'y va pas avec le dos de la cuillère puisqu'il est dit que les talents et les compétences sont en dessous des attentes avec une note de 7 sur 20, la faute incombant à l'incapacité des institutions de formation. B. T.