Un grand nombre de familles nécessiteuses n'ont pas encore reçu leur couffin du Ramadhan dans la commune d'El-Tarf, et ce, après 8 jours égrenés de ce mois sacré du jeûne. Des pères de famille aux bords de la crise de nerfs et complètement désemparés dénoncent une fuite en avant des édiles locaux de la commune en charge de cette opération de 0solidarité. «Nous nous sommes déplacés au grand magasin de la commune d'El-Tarf, sis dans la localité de Sidi-Belgacem avec des bons en bonne et due forme, délivrés par les préposés à cette opération au niveau du siège de la commune pour disposer d'un kit d'une valeur de 5 000 DA en produits alimentaires. Malheureusement, arrivés devant la porte du magasin, on nous rétorque qu'il existe une rupture de stock en kits alimentaires et qu'il serait judicieux de revenir la semaine prochaine, et ce, dans un climat d'une totale anarchie avec des querelles verbales qui fusent de partout. La colère au niveau dudit magasin est à son comble ces derniers jours», ont martelé nos interlocuteurs qui accusent ouvertement le maire et ses édiles d'être derrière cette grande débandade, en privilégiant leurs proches et leurs partisans au détriment des vraies familles nécessiteuses. Les pères de famille, les mines défaites et portant sur leurs fragiles épaules toute la misère et la colère du monde, interpellent le wali afin d'ouvrir une enquête sur la vraie destination des kits alimentaires de la commune d'El-Tarf. «C'est une honte, les élus de la commune marchandent, toute honte bue, avec des aides octroyées, de surcroît, par l'Etat. C'est en somme, le comble de la bassesse et vilenie», ont-ils indiqué. Quoi qu'il en soit, l'annonce par le ministre de l'Intérieur d'octroyer des aides financières aux familles nécessiteuses par le biais des DASS (Direction de l'action sociale et de la solidarité) est la solution idoine pour circonscrire l'ignominie et les dépassements des élus locaux. Daoud Allam