Malgré les instructions du ministère de l'Education nationale quant au respect du calendrier des examens par l'ensemble des établissements scolaires au risque d'être sévèrement sanctionnés, nombre de ces écoles ont dérogé à la règle. Elles ont organisé en catimini les compositions du troisième trimestre de l'année scolaire bien avant le délai arrêté. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Fini le temps où l'on libérait les élèves des écoles primaires fin mai. Contrairement aux années précédentes, l'année scolaire se prolonge désormais jusqu'à fin juin. Aujourd'hui, les enseignants n'ont plus le droit de raccourcir le troisième trimestre. Une instruction ministérielle fait obligation aux chefs d'établissement de maintenir en classe les élèves jusqu'au 30 juin, et d'occuper ceux qui ont terminé les programmes pédagogiques avec des activités ludiques. D'ailleurs, les dates des dernières compositions de l'année ont été arrêtées par le ministère de l'Education nationale. Fixé pour hier, dimanche 10 juin, ce calendrier n'a pourtant pas empêché certains établissements primaires de le contourner. Selon des parents d'élèves, les enseignants de certaines écoles primaires à Bab Ezzouar et à Douera, à l'ouest d'Alger, pour ne citer que ceux-là, ont commencé les examens du troisième trimestre la semaine dernière, voire bien avant. «A Douéra, des enseignants ont commencé les compositions du troisième trimestre depuis plusieurs jours déjà et ce, avec la complicité des directeurs. Durant les jours d'examen, les élèves ont été instruits de ne pas mentionner le mot ̋composition ̋ sur leurs copies afin d'éviter la sanction en cas de visite inopinée d'inspecteur», affirme un parent d'élève. Même stratagème dans un établissement de l'enseignement primaire à Bab Ezzouar. Ici, les élèves d'une classe de 2e année primaire ont été sommés par leur enseignante de ne pas divulguer aux parents qu'ils ont eu les compositions du troisième trimestre avant le planning officiel. «Mon fils a bien tenu le secret si ce n'est sa sœur aînée qui me l'a appris. D'ailleurs, tous les deux ont eu quelques examens avant la date fixée par le ministère de l'Education», témoigne un parent d'élève. Pourtant, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a adressé à l'ensemble des directeurs de l'éducation un calendrier à respecter par l'ensemble des établissements scolaires. Elle a rappelé que l'année scolaire débute en septembre et se termine en juin, en vertu des lois régissant le secteur, notamment la loi d'orientation de l'éducation nationale. Les contrevenants à cette instruction feront l'objet de mesures disciplinaires de la tutelle. Ils risquent notamment une suspension administrative et présentation devant la commission de discipline. Ry. N.