Plusieurs parents ont dénoncé le planning des examens du troisième trimestre pour les élèves du primaire, car il n'est pas équilibré, et qu'hier, les élèves de quatrième année primaire ont composé dans trois matières essentielles. Ces derniers, témoignent des parents, sont contraints de passer jusqu'à trois épreuves par jour sans avoir de pause-déjeuner de plus de 45 minutes. «C'est le mois de Ramadhan, certes, mais ce sont des petits enfants qui ont à peine 8 ou 9 ans. Ils ont besoin de se nourrir et plus particulièrement les jours d'examen ; ce n'est pas justifié de les priver de cette pause-déjeuner», se plaint Rachid, parent de deux enfants inscrits dans une école primaire de Bab Ezzouar, daïra de Dar El Beida. En outre, c'est le fait de faire passer plusieurs compositions par jour qui irrite les parents. Selon eux, leurs enfants ont dû, hier, quatrième jour des compositions du troisième trimestre, répondre aux sujets de trois matières essentielles dans le cursus primaire, en l'occurrence les mathématiques et les langues arabe et française. «En dernière année de cycle primaire, nos enfants vont composer dans ces trois matières ; ils doivent donc être préparés dès la première année, mais là, nous constatons le contraire, les enseignants bâclent les compositions, et au final, les élèves obtiennent de mauvaises notes, car n'ayant pas pu rester concentrés toute une journée sur trois épreuves», regrette notre interlocuteur. Pour l'Organisation nationale des parents d'élèves, ce sont les directeurs des établissements et les enseignants qui ont mal géré les plannings. «Ils veulent sortir en vacances le plus tôt possible, donc ils s'entendent entre eux pour organiser les compositions en une semaine», constate Ali Benzina, le président de ladite organisation. Selon lui, la ministre de l'Education nationale a fixé les dates des examens du troisième trimestre au 28 mai, mais elle a donné carte blanche aux directeurs des établissements pour organiser les plannings. Une «erreur» dit-il, car les directeurs ont fait preuve d' «une grande anarchie», dénonce notre interlocuteur. Pour Nabil Ferguenis, chargé de communication au Snapap, «il est impossible pour un enfant du primaire de rester concentré pendant une semaine avec deux à trois examens par jour». De même, il est «inadmissible» qu'un écolier ne puisse pas avoir le temps suffisant pour déjeuner, puisque, regrette-t-il, les écoles ont décidé de fermer les cantines scolaires. «Même les fast-foods habituellement ouverts devant les établissements durant l'année scolaire baissent rideau au mois de ramadhan», ajoute Ferguenis.