Après le long débrayage dans le secteur de l'éducation, il est difficile pour les parents d'élèves de cacher leurs appréhensions quant aux examens finaux qui approchent à grands pas. Surtout depuis l'annonce par le ministère de l'Education nationale du calendrier des examens de l'année scolaire 2010. A savoir celui de fin de cycle de l'enseignement primaire prévu pour le 27 mai, celui du BEM, pour le 1er juin et celui du baccalauréat, pour le 6 du même mois. Ainsi, les dates sont là et il n'est plus question d'en faire une polémique. Il n'est plus question de report du baccalauréat ni d'aucun autre examen d'ailleurs, comme l'avait proposé l'Union nationale des parents d'élèves (Unpe) à la tutelle. Par contre, le rattrapage des cours perdus durant les grèves récurrentes demeure un sujet de débat. A ce propos, jugeant qu'il est important de rattraper les cours perdus, l'Unpe avait proposé des solutions, suggérant que les enseignants consacrent l'après-midi du mardi, la matinée du samedi ainsi que cinq jours des vacances de printemps aux cours de rattrapage et que les élèves des classes de terminale soient dispensés des compositions du troisième trimestre, des compositions qui seraient remplacées par l'examen blanc. «Il est primordial que les élèves soient à jour après le remue-ménage causé par la grève», a insisté Khaled Ahmed, président de l'UNPE. Cependant, l'ensemble des établissements scolaires, les lycées y compris, a suivi le programme, sans pour autant assurer de cours de rattrapage. En effet, les rattrapages ont été jugés inutiles, vu que les compositions, comme l'a annoncé le ministre, porteront uniquement sur les cours dispensés. Ce sont les propos de beaucoup d'enseignants de différents paliers, dont Mme Nadia M., enseignante de mathématiques dans un CEM à Bologhine. «Il y a eu trop de grabuge concernant les rattrapages des cours perdus durant la grève. Les examens se dérouleront dans les règles de l'art, comme chaque année. Les élèves ainsi que leurs parents n'ont pas à se soucier», a-t-elle estimé, citant comme exemple sa matière où deux leçons ont été annulées, lui laissant un temps plus large pour achever le programme. Farida L., enseignante de français à l'école primaire de Draria, a abondé dans le même sens, estimant que les cours de rattrapage ne peuvent pas être faits selon un régime uniforme, comme l'a déclaré le ministre. Elle continue sur la même lancée, avançant qu'au sein d'un même établissement, la grève a été entreprise différemment. Dans l'établissement où elle exerce, à titre d'exemple, quelques membres du personnel n'étaient pas concernés par la grève et quelques autres l'ont suivie partiellement. Ce qui a fait que seulement une partie des enseignants s'est vue contrainte de recourir aux cours supplémentaires. Face aux discours des enseignants, les parents, particulièrement ceux dont les enfants sont en classe d'examen, se montrent toutefois peu rassurés à l'approche des examens finaux. Nombreux sont ceux qui ont opté pour les cours de soutien. Mais suffit-il de se ruiner à payer ces cours tant convoités durant cette période pour assurer l'avenir de la scolarité de sa progéniture ?