Les villes de Hadjout, Koléa, Cherchell, réputées pour leurs marchés hebdomadaires, ont connu une affluence très particulière lors des journées préparatoires de la rentrée scolaire 2018-2019 qui aura lieu le 5 septembre prochain. Toujours à ce propos et selon Mme la ministre de l'Education nationale, «la situation du problème sanitaire du choléra ne nécessitera pas de décaler la date de la rentrée scolaire», aurait-elle décidé. Ce serait, en outre, ce sujet que Mme Benghabrit, la ministre de l'Education nationale, aurait évoqué récemment lors de la rencontre avec les directeurs de l'éducation, les syndicats et les associations de parents d'élèves où plusieurs orientations propres à cette rentrée scolaire ont été abordées, notamment le mode de gestion de la situation de crise dans le cadre de la situation actuelle marquée par ce problème sanitaire. Tout en indiquant qu'il faut prendre des précautions, la ministre dira que «la situation ne nécessite pas de paniquer la société». C'est en marge de toutes ces recommandations officielles qu'il a été constaté au niveau des grandes villes de la wilaya de Tipasa, à l'instar de Cherchell, Tipasa, Koléa, Hadjout, Gouraya et Bou Ismaïl, une affluence caractéristique des journées de fête et de rentrée des écoles. Ces dernières journées de vacances scolaires se sont traduites par un brassage cosmopolite de fellahs, d'enfants ruraux d'âge scolaire, en provenance des agglomérations, des villages et douars ruraux limitrophes, à l'instar de Meurad, Fadjana, Sidi-Amar, Sidi Rached, Attatba, Sidi Semiane, Gouraya, Aghbal, Larhat et Menaceur. En effet, Souk-el-Mexique de Koléa, le marché de Hadjout, Zonket Elambout de Cherchell ont été littéralement envahis ainsi que les marchés hebdomadaires des villes de seconde importance de la Mitidja-Ouest à l'instar de Ahmar-el-Aïn, Bourkika, Sidi Rached et Attatba. Ce sont des couples et des familles entières qui se sont rués sur les marchands ambulants qui exposent et qui bradent vêtements, souliers et autres effets. Mais la ville de Tipasa reste quant à elle une éternelle cité administrative, où ne prévalent pas toujours des prix accessibles à toutes les bourses. C'est cette situation qui pousse plusieurs habitants de cette ville à s'approvisionner à Hadjout, à Koléa et à Cherchell. Quant à l'inamovible, fière et hautaine ville de Koléa, rien ne l'affecte. Elle reste la plus prisée, la plus populaire et la plus accessible. Quant aux revendeurs à la sauvette et les marchands ambulants de Souk-el-Mexique, ils prolifèrent en cette période de rentrée scolaire. Tout est revendu, de la voiture d'occasion, jusqu'à la datte écrasée et pilée, produit très prisé par les ménagères, pâtissières de circonstance, qui introduisent ce produit en tant que fruit pour fourrer l'intérieur de savoureux et succulents gâteaux comme le «makrout», la «corne de gazelle»... Mais Koléa, c'est aussi la proximité des grandes mégalopoles d'Alger, Blida et de Boufarik. Koléa le cœur de La Mitidja-Ouest, un immense réservoir de fruits, légumes et viandes rouges et blanches, à l'image de la célèbre dinde de Magtaâ-Kheira, qui se revend à 500 dinars le kilo, pour narguer les bouchers locaux, qui la commercialisent à 800 dinars le kilo. La wilaya de Tipasa, c'est cela, c'est cette richesse disponible et accessible à toutes les bourses. Cherchell n'est pas en reste, au contraire, en ces journées de fin des vacances scolaires, la ville est devenue le centre de toutes les transactions commerciales. On y retrouve des fellahs, descendus des hautes et inaccessibles montagnes de Bou Maâd, de Ghardous, de Sidi Salah, de Sidi Sémiane, de Aghbal et de Beni Mileuk. Pas moins de dizaines de milliers de citoyens provenant des cinq daïras limitrophes inondent la ville et se retrouvent, en ces journées de fin de mois d'août. C'est une véritable fête à laquelle on assiste. Des sommes faramineuses sont brassées lors de ces journées. Plusieurs dizaines de milliers de passagers transitent par Zonket Elambout, un pseudo-marché hebdomadaire, malgré la désorganisation créée par l'impossible accès aux grandes artères de la ville. Houari Larbi