«C'est parce que la Direction de la santé refuse toujours de prendre sérieusement en considération nos revendications, que nous envisageons de déposer un préavis de grève illimitée qui ne manquera pas d'entraîner une paralysie totale de l'ensemble des établissements de la santé publique de la wilaya.» C'est ce que promet le bureau exécutif de la cellule syndicale du SAP dans un communiqué rendu public qui justifie cette décision «pour protester contre les fréquentes sanctions arbitraires et les pressions exercées par l'administration contre certains membres du SAP qui ont même fait l'objet de poursuites judiciaires». On indique que le dialogue est rompu avec le SAP depuis longtemps déjà et notamment au sein de certains établissements de santé tels ceux des communes de Chorfa, Sobha et autre Ouled Farès à titre d'exemple. Le SAP reproche aussi à l'administration de les marginaliser voire les exclure des prises de décisions et affirme : «Nous sommes à chaque fois écartés des réunions et autres séances de travail organisées périodiquement par la Direction de la santé de la wilaya.... Pourtant, nous nous considérons comme des partenaires directement impliqués car nous avons, tout comme les autres parties, notre mot à dire lorsqu'il s'agit d'une quelconque prise de décisions qui concerne le secteur mais aussi les professionnels de la santé et les cadres paramédicaux. Evoquant le volet social on indique que «ces cadres paramédicaux manquent cruellement de logements de fonction comme ils n'ont jamais bénéficié d'un avantage en matière de promotion professionnelle». S'agissant de mesures organisationnelles, le SAP propose le transfert des services de chirurgie de l'hôpital d'Ouled Mohamed vers celui des sœurs Beidj à Hay Bensouna pour mieux répondre aux demandes de soins de la population. En outre, le SAP suggère de rendre actives les maternités des hôpitaux de Chettia et de Sobha «et ce, dans le but de diminuer la tension à laquelle est confronté l'hôpital de Chorfa qui accueille quotidiennement un nombre impressionnant de patients venant de toutes les contrées de la wilaya». «C'est pour toutes ces raisons et face au refus du dialogue, face au mutisme qu'observe la Direction de la santé qui reste sourde à nos revendications et à nos propositions, qui continue à nous ignorer, à nous marginaliser, que nous sommes déterminés à débrayer dans les prochains jours», affirme-t-on. Karim O.