Le mouvement de grève des paramédicaux n'aura pas été suivi par tous les concernés à l'est du pays, même s'il a suscité un engouement notable au sein de la corporation. Ainsi, d'une wilaya à l'autre, les taux de participation au débrayage varient, ceci avec l'assurance d'un service minimum au niveau des structures de santé. Dans la wilaya de Sétif, par exemple, les paramédicaux ont paralysé, hier, la majorité des structures sanitaires de la wilaya. En effet, selon les chiffres du syndicat autonome des paramédicaux de la wilaya de Sétif, une grande partie des paramédicaux, même ceux qui ne sont pas affiliés au syndicat, ont répondu favorablement au mot d'ordre de grève. À Constantine, il en a été de même, les paramédicaux du CHU Ibn-Badis de Constantine ont répondu, hier, à l'appel du syndicat algérien des paramédicaux (SAP). “Une grève illimitée est prévue le 8 février prochain, si aucune suite n'est réservée à nos doléances”, nous à déclaré Mme Khlifi Meriane, secrétaire nationale chargée de la région est. Tout en ajoutant que le taux de participation à ce mouvement de grève au CHU de Constantine était de 90%. Le premier jour, la grève des paramédicaux à Bordj Bou-Arréridj a été peu suivie et n'a pas dépassé les 12%, selon une source de l'administration. Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a affirmé, pour sa part, que le taux d'adhésion global à la protestation au niveau de la wilaya a été de 30%. À Skikda, les paramédicaux du SAP ont diversement répondu à l'appel de grève de deux jours de leur conseil national. Pour ce premier jour de grève, le taux varie au sein même des EPH, ainsi que des EPSP. Le plus fort taux de débrayage est constaté au niveau de l'EPH de Collo, le bastion du SAP dans cette wilaya, où un taux de 90% de suivi a été avancé par le coordinateur, ainsi qu'au niveau des EPSP et EPH de Tamalous et l'EPSP de Ouled Attia. Cependant, la grève au niveau de la ville de Skikda est peu suivie. À Oum El-Bouaghi, le débrayage des paramédicaux a été peu suivi hier matin. Les deux hôpitaux du chef-lieu de wilaya n'ont pas été touchés par la grève. En revanche, à l'EPH d'Aïn Beïda, l'on a dénombré 88 grévistes sur un effectif de 447 paramédicaux, ce qui représente un taux de 19,68%. À l'EPH d'Aïn M'lila, 81 grévistes sur 257 paramédicaux y exerçant ont adhéré au mouvement de grève. C'est l'EPH d'Aïn Fakroun qui a enregistré le taux de participation le plus élevé avec 89,84% avec 115 grévistes sur 128 travailleurs. De son côté, l'EPH de Meskiana a enregistré 50% des effectifs qui ont débrayé, soit 65 grévistes sur 130. S'agissant des EPSP, ils sont 60 sur 242 à avoir débrayé au niveau d'Oum El-Bouaghi et 62 sur 323 au niveau d'Aïn Beïda. Selon la DSP, le taux global de participation à la grève est de 22,45%. À Annaba, en revanche, le mouvement n'aura été suivi que par le corps des anesthésistes, lesquels observaient, hier, leur deuxième jour de grève, mais pour d'autres considérations. Les auxiliaires anesthésistes ont revendiqué un statut particulier à leur profession ainsi que l'application du régime indemnitaire. Ils avaient pourtant rencontré le directeur général du CHU Ibn-Rochd en présence d'un délégué syndical, mais sans pour autant avoir obtenu satisfaction de leurs revendications. Ils ont toutefois assuré le service minimum au niveau de la permanence et des urgences des hôpitaux.