Faute d'avoir su tuer un match à sa portée, le leader de la Bundesliga Dortmund a concédé un nul 2-2 dans le temps additionnel samedi à domicile contre Berlin, permettant au Bayern de revenir à deux points grâce à une victoire 2-1 à Mayence. Avec 21 points au soir de la 9e journée, le Borussia conserve certes la tête, mais Munich, qui sort de sa crise automnale avec sa deuxième victoire consécutive en championnat, est à 19 points. Dortmund pourra se mordre les doigts! L'équipe de Lucien Favre, qui marchait sur l'eau depuis un mois et avait marqué quatre buts lors de chacune de ses trois dernières sorties (y compris contre l'Atlético Madrid mercredi en Ligue des champions) menait 2-1 à l'heure de jeu grâce à un doublé de Jadon Sancho (27e et 61e). Tour à tour, Guerreiro, Reus et Bruun Larsen ont eu des occasions immanquables de tuer le match. Mais leur manque de réalisme a permis au Hertha, rugueux, accrocheur et mentalement très fort, de rester dans la partie. L'audace des Berlinois a été récompensée dans le temps additionnel, lorsque Salomon Kalou a lui aussi réussi un doublé, en convertissant un pénalty consécutif à une faute de Zagadou sur Selke (90+1, 2-2). «Nous avons bien joué», a cependant estimé l'entraîneur de Dortmund Lucien Favre, «en deuxième période, nous avons eu l'occasion de mener 3-1, nous ne la saisissons pas, et ensuite nous faisons une petite erreur. C'est le football». Mercredi contre l'Atlético, l'absence du buteur Paco Alcacer n'avait pas été préjudiciable. Elle s'est révélée fatale ce samedi. L'ex-Barcelonais, victime d'un problème musculaire à la cuisse, est encore au repos pour quelques jours. De son côté, le Bayern était de nouveau confronté à un match piège. A peine remis de son gros passage à vide de septembre/octobre, le champion en titre se déplaçait à Mayence, un adversaire présumé plus faible. «C'était une victoire laborieuse», a admis le coach bavarois Niko Kovac, «mais dans notre situation actuelle, nous sommes heureux d'avoir remporté nos trois derniers matchs consécutivement», (avec le match de Ligue des champions à Athènes 2-0, Ndlr), a-t-il ajouté, bien conscient qu'un nouveau faux pas aurait relancé la crise qui a ébranlé le club ces dernières semaines. Adepte d'une rotation systématique, il n'avait aligné dans son onze de départ ni Robben (suspendu), ni Ribéry (entré en seconde période) ni James (resté sur le banc), mais avait en revanche redonné une chance à Thomas Müller, à court de forme actuellement.