Poursuivant ses rencontres régionales avec ses différentes unités à travers les wilayas, hier le P-dg de la Sonelgaz, Mohamed Arkab, était à Oran réunissant les cadres de l'Ouest, où il a souligné que l'avenir de Sonelgaz ce sont les nouvelles technologies. Ce qui nécessite, dit-il, une mutation vers une nouvelle ère. Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Avec près de 90 000 employés, le P-dg de Sonelgaz s'est dit satisfait de constater que 70% d'entre eux sont des jeunes, ce qui augure un avenir meilleur avec en appui la restructuration de Sonelgaz. Parmi les changements que relève M. Arkab, la préparation de l'avenir passe par les technologies modernes et récentes. «Aujourd'hui en Algérie, Sonelgaz produit 19 000 mégawatts. Lorsque les deux grandes stations sont entrées en fonction cette année (juillet-août) l'une à Sétif et l'autre à Boumerdès, chacune produit 1 200 MW, nous avons pu atteindre ce chiffre en production. Ce qui couvre toute la demande en matière d'électricité et nous amène à continuer de satisfaire la demande en constante augmentation». Dans un souci d'améliorer le service public auprès de ses clients, l'entreprise nationale va vers la généralisation de la digitalisation de toutes ses activités. «Nous avons commencé avec le terminal de saisie, les saisies électroniques des compteurs nous éviteront ainsi des relevés manuels qui peuvent occasionner des erreurs. Le service des sms entrera également en fonction pour une meilleure transmission de l'information au service du citoyen». Qu'il s'agisse de coupures en raison de travaux, ou encore de prévenir le client qu'il consomme trop d'électricité… Autant d'informations qui pourront éviter des factures élevées, qui se terminent chez certains par des créances. Justement, la question des créances a été relevée par le P-dg qui rappelle que le chiffre est de 60 milliards de dinars, «c'est trop pour Sonelgaz», déplore-t-il. Insistant sur le fait qu'il faudrait que le client comprenne que le fait de rationaliser sa consommation permet non seulement d'avoir une facture abordable mais aussi, le client doit comprendre, estime-t-il, que ces créances une fois récoltées permettent de les réinvestir. Tout en rappelant qu'en 2017 la société étatique a investi près de 380 milliards de dinars dans le gaz et l'électricité. «Le recouvrement de ces créances nous permet de payer les entreprises de réalisation, de payer les salaires. C'est nécessaire pour son exploitation et sa continuité.» Le recouvrement a constitué un gros coup de gueule de la part de M. Achour Telli, secrétaire général de la fédération nationale des travailleurs de I'électricité et du gaz, qui était présent durant cette rencontre, où il n'a pas mâché ses mots en s'adressant aux cadres de Sonelgaz. «Vous pensez qu'on est satisfaits des chiffres de la distribution ? Non, c'est en deça de ce qui est attendu de nous. Il nous importe peu le prix du kilomètre à l'heure, ce qui importe ce sont les créances. Vous voyez des entreprises travailler et gagner de l'argent et vous n'allez pas leur réclamer votre dû ?! Ces chiffres oubliez-les mais d'ici le 31 décembre 2018, activez-vous pour redresser ces résultats». Un ultimatum qui s'accompagne de sanctions dans le cas où le recouvrement des créances n'atteint pas un seuil acceptable, dit-il. A. B.