Le RND qui ne présente pas un candidat issu de ses rangs pour les sénatoriales du 29 décembre prochain a opté pour le report des voix de ses 118 élus locaux en faveur de la candidature de l'actuel maire indépendant de Tizi Ouzou, Ouahab Aït Menguellet, qui brigue l'un des deux sièges de représentation de la wilaya à la Chambre haute du Parlement. Une candidature qui a trouvé beaucoup de supporters et de défenseurs parmi les élus locaux et les membres du bureau de wilaya de Tizi Ouzou du RND réunis, hier, en session spéciale, à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri. De nombreux élus et cadres locaux ont pris la parole pour dire tout le bien qu'ils pensent de «l'orientation» donnée par Ahmed Ouyahia, secrétaire général du parti, de reporter les voix des grands électeurs Rndistes en faveur de Ouahab Aït Menguellet. «Un choix de raison», a plaidé Idir Ikène, chef du groupe des élus RND à l'APW qui a appelé ses pairs à la discipline partisane. «L'orientation du SG du parti est une prescription qui doit être scrupuleusement observée». Louant «la sage décision prise par le SG du parti», Debiane Karim, élu à l'APC de Tizi Ouzou, défend l'option du vote utile en faveur de l'actuel maire de la ville des Genêts. Pour lui, «Ouahab Aït Menguellet est le profil de sénateur qu'il faut pour notre wilaya». Un élu au Parlement qui, selon lui, doit être digne et représentatif. Il part du constat que «la wilaya de Tizi Ouzou n'a jamais été bien représentée au Sénat, du fait, expliquera-t-il, que tous ceux qui ont été élus ont davantage développé un discours partisan et d'opposant que défendu les intérêts de notre wilaya». Tenant, presque mot pour mot, le même discours, en rappelant l'orientation donnée par le secrétaire général du parti de soutenir «le fils de chahid O. Aït Menguellet», le coordinateur du bureau de wilaya du parti a insisté sur la discipline et l'esprit de corps qui doit animer les élus du parti le jour du scrutin. De là à voir surgir des «judas», parmi ces derniers est une crainte que Tayeb Mokadem n'a pas cachée, en appelant à éviter le scénario des sénatoriales de 2015 où des élus du RND ont voté contre le candidat issu de leur propre camp. S. A. M.