A l'instar des autres wilayas, l'agenda politique est aux sénatoriales à Tizi-Ouzou où les partis politiques et les candidats indépendants se positionnent et affûtent leurs stratégies en vue de rafler l'un des deux sièges concédés à la wilaya de Tizi-Ouzou et à pourvoir, lors des élections, pour le renouvellement partiel de la chambre haute du parlement. A un mois de la convocation du collège des grands électeurs au nombre de 1 094 élus représentant une dizaine de partis politiques et plusieurs listes indépendantes, tractations et jeux de coulisses se poursuivent. Au sein des différents «états-majors politiques», on affine des stratégies pour réunir le maximum de suffrages autour de l'élu adoubé par ses pairs pour être candidat. Pour le moment, seul le RCD a tranché la question de son représentant qui sera en lice pour le scrutin du 31 décembre prochain. Lors des primaires, organisées au courant du mois d'octobre dernier, le choix a été porté sur Malek Hessas, membre de l'exécutif national du RCD et ex-chef du groupe d'élus de ce parti à l'APW qui a eu pour concurrent le maire de Boudjima, Smaïl Boukharoub. Le choix des primaires semble s'imposer pour les autres partis, pour éviter les habituelles querelles des ambitions, somme toute légitimes, entre élus qui briguent un siège sous la coupole du parlement. C'est le cas du FLN dont la direction nationale a décidé de solliciter le vote de ses élus pour le choix du candidat du parti. Peu de choses sont connues des choix du RND qui a convoqué son bureau de wilaya pour le samedi 17 novembre 2018, pour une réunion de travail. La participation aux élections sénatoriales est au menu de ce regroupement qui verra la participation de ses élus APC et APW. Pas d'écho de la part du FFS où la tradition a voulu que c'est toujours le P/APW en poste qui est désigné de facto pour défendre les chances du parti. Du côté des indépendants, l'actuel maire de Tizi-Ouzou est bien parti pour bousculer l'ordre établi par les grandes formations partisanes. Donné par la rumeur comme étant le candidat du RND, Ouahab Aït Menguellet vient de lancer une invitation à tous les élus de la wilaya à une réunion. L'annonce de la candidature aux sénatoriales du transfuge du RCD sera au centre de cette rencontre qui se tiendra à la salle de conférences du musée régional du Moudjahed. «Ouahab Aït Menguellet a le profil du candidat inclusif et consensuel», assure Khaled Boumedine. L'ex-directeur de campagne de l'actuel édile communal de Tizi Ouzou, lors des communales de novembre dernier et qui poursuit ainsi la même mission auprès de ce dernier, à l'occasion des sénatoriales de décembre prochain, se veut rassurant sur les chances de l'actuel maire de Tizi Ouzou qui «peut compter sur le soutien d'un nombre important d'élus issus des rangs des indépendants et même de tous les partis politiques», confie au Soir d'Algérie Khaled Boumedine, ajoutant : «Ouahab Aït Menguellet a le soutien ferme des partis comme le MPA, le TAJ, le MEN, le PT, voire même le FLN et le RND ainsi que de la majorité des indépendants.» Un apport arithmétique en termes de voix qui sera déterminant lors du vote des grands électeurs. Le FFS arrive en tête avec 294 élus, suivi du RCD avec 283, le FLN compte 150, le RND totalise 117, les indépendants sont au nombre de 133. A ce nombre s'ajoutent les élus du MPA (38), du TAJ (38), PT (24), HMS (9) et le MEN (7). S. A. M.