Contrairement aux scrutins précédents où le candidat du parti était désigné selon le mode de cooptation, en proclamant l'union sacrée des élus autour du P/APW en poste, le FFS a fait, cette fois, le choix des primaires pour choisir l'élu qui le représentera, lors du scrutin du 29 décembre prochain, pour le renouvellement partiel des membres de la Chambre haute du Parlement. La commission administrative fédérale du parti a validé une liste de cinq candidats composée de Rabah Menaoum, vice-président de l'APW, Youcef Sahli, membre de l'APW, Saâdi Zerrar, maire d'Aït Boumehdi, Smaïl Deghoul, président de l'APC d'Ath Yenni, et Mohamed Mustapha Boulahya, adjoint au maire de Tadmaït. Une liste, dit-on, qui reflète les clivages qui traversent le parti mettant aux prises les membres de l'actuelle direction et le groupe de cadres du parti communément désignés sous le vocable de cabinet noir. Le duel à fleurets mouchetés que se livrent les deux groupes pour le contrôle du parti et étalé sur la place publique depuis le congrès extraordinaire du 20 avril dernier devrait, selon des indiscrétions, peser dans le choix des grands électeurs du FFS, lors du rendez-vous électoral d'hier. Sur les 294 élus qui composent le collège électoral répartis entre 21 APC et l'APW que compte le FFS, 206 ont donné leurs voix à Rabah Menaoum, vice-P/APW, devançant les autres candidats de plusieurs voix. Il représentera, ainsi, son parti au scrutin du 29 décembre prochain face au candidat du RCD, de celui du FLN qui sera désigné par le truchement d'élections primaires, ainsi que du candidat indépendant et actuel maire de Tizi Ouzou, Ouahab Aït Menguellet qui est soutenu par le RND et des élus de certaines formations politiques. S. A. M.