Il y a un an, jour pour jour, un communiqué du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale annonçait que le samedi 20 janvier 2018 serait installée «la commission chargée de proposer la liste des postes de travail présentant une haute pénibilité, la durée minimale passée dans ces postes et les âges minimas de la pension de retraite correspondants», et ce, en présence du ministre de la Santé. Ce qui fut fait et confirmée par une dépêche de l'APS (Algérie Presse Service), une commission chargée de proposer la liste des postes de travail présentant une haute pénibilité avait été installée samedi 20 janvier 2018 à Alger, en vertu de la loi de 2016 relative à la retraite. Le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Mourad Zemali, qui avait coprésidé avec le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, la cérémonie d'installation de la commission avait affirmé que la commission sera chargée de proposer une liste de métiers à haute pénibilité, la durée minimale d'exposition à ces derniers et les conditions permettant l'abattement de départ à la retraite, conformément à la législation en vigueur. La commission est composée de représentants des ministères du Travail et de la Santé, de la Direction générale de la fonction publique et de l'Office national des statistiques (ONS), de professeurs de la médecine du travail, de chefs de services hospitalo-universitaires et d'experts désignés par la tutelle. Le ministre de la Santé, de la PopulaRéforme hospitalière avait aussi affirmé le 20 janvier 2018 qu'il veillera avec le ministre du Travail au suivi du travail de ladite commission et à une meilleure prise en charge des préoccupations des travailleurs, ce qui confirme, avait-t-il dit, «l'engagement du gouvernement à traiter les différentes questions professionnelles dans un cadre de concertation avec les différents partenaires sociaux». Une année plus tard, on s'aperçoit que ces deux ministres mettent à mal cet engagement du gouvernement, à moins que ce soit ce dernier qui ait donné instruction de ne pas se presser, craignant que s'engouffrent trop de futurs retraités dans ce dispositif de pénibilité. «Expert» n'ose s'exprimer sur cet énorme retard Il s'agit d'une commission intersectorielle comprenant des experts qui sera chargée de mener «des travaux techniques et scientifiques et habilitée à consulter les secteurs concernés et les partenaires socioéconomiques et les syndicats des travailleurs et d'employeurs agréés». Depuis cette date du 20 janvier 2018, aucun de ces «experts» n'a osé s'exprimer publiquement pour essayer de s'expliquer sur les raisons de cet énorme retard. Il faut rappeler que la question de la pénibilité et des retraites est inscrite dans la nouvelle loi relative à la retraite du 31 décembre 2016. A quand la remise des travaux de la commission ? Même si ce n'est pas dans les «traditions» du gouvernement algérien, il est tout à fait indiqué de fixer et de rendre publique une date butoir à la commission pour la remise de son rapport ou de ses recommandations. Le tout va dans le sens de l'information en direction du public et surtout des premiers concernés par cette question cruciale de la pénibilité. Djilali Hadjadj