Au lendemain de leur débrayage, les cinq syndicats autonomes ont organisé hier des sit-in devant les Directions de l'éducation des wilayas. Le Cnapeste est venu renforcer les rangs de ces syndicats en se joignant à cette action. Le ministère de l'Education a convié les syndicats protestataires à venir récupérer les projets de procès-verbaux des réunions bilatérales. Jeudi, et sur la base des réponses de la tutelle, le collectif des syndicats autonomes se réunira pour décider des suites de son mouvement. Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Le tribunal de Bir-Mourad-Raïs, à Alger, a déclaré, mardi soir, illégale la grève du collectif des syndicats autonomes. Une décision qui n'a pas dissuadé les syndicats grévistes de poursuivre leur programme de protestation. Hier, dans l'après-midi, ils ont organisé des sit-in dans les différentes Directions de l'éducation des wilayas pour afficher une nouvelle fois publiquement leur colère. Boualem Amoura, président du Satef, estime que la tutelle «est en train de mettre de l'huile sur le feu avec son recours à la justice». D'ailleurs, dit-il, c'est une entrave à l'exercice syndical. «Mais, nous allons exercer tous les droits qui nous sont garantis par les lois de la République pour arracher nos droits», a souligné le syndicaliste. Le ministère de l'Education a contacté les cinq syndicats pour les convier à venir récupérer les projets des procès-verbaux des réunions bilatérales. Les syndicats vont découvrir les réponses accordées par la tutelle à leurs revendications. Ils attendent, disent-ils, des réponses «claires» par rapport à leurs demandes relatives au maintien du travail de la commission mixte relatif au statut particulier des travailleurs du secteur, au maintien de la retraite proportionnelle et de la retraite sans condition d'âge, à l'abrogation définitive de l'article 87 bis et à la création d'une prime spécifique aux corps communs et ouvriers qualifiés, à l'application immédiate du décret présidentiel 266/14, l'amélioration de la prime de zone sur la base du nouveau salaire de base et non celui de 1989 , et à la mise en place de mécanismes qui restaurent l'équilibre et le pouvoir d'achat. Le ministère de l'Education doit donner une réponse aussi à la demande de la révision des programmes et méthodes d'enseignement, notamment dans l'école primaire, à la diminution du volume horaire. C'est sur la base des réponses de la tutelle que les six syndicats, qui se réuniront demain, décideront de l'avenir de leur mouvement de protestation. «La balle est dans le camp du ministère de l'Education», soulignent les syndicats. S. A.