Dans un document rendu public après une conférence de presse tenue il y a deux jours à Alger, Huawei-Algérie a dévoilé la stratégie qu'il a arrêtée pour cette année, annonçant à l'occasion que son objectif premier est «la diversification de partenaires et de services, et le développement des talents algériens pour une Algérie smart et mieux connectée». L'Algérie figure en bonne place dans la stratégie globale du géant mondial des technologies de l'information et la communication. Pour convaincre du bien-fondé de ce postulat, Huawei a rappelé, par la bouche de son directeur général en Algérie, qu'entre 2017 et 2018, période majeure dans son expansion, il a créé plus de 3 000 emplois en collaborant avec au moins 200 acteurs et partenaires locaux. Il faudrait souligner que Huawei n'en est pas à ses premiers pas en Algérie puisque, après avoir fait connaissance avec le continent en 1997, il s'est rendu à l'évidence que le marché algérien a du potentiel. «Depuis son entrée dans le pays, Huawei n'a cessé de proposer ses solutions intelligentes innovantes pour améliorer les services de télécommunications en Algérie et offrir la meilleure des expériences ICT aux utilisateurs algériens, particuliers et entreprises», nous a confié Nordine Izouaouen, un des chargés de communication de l'entreprise, pour paraphraser un des ses responsables de la filiale algérienne qui constitue, donc, un des pôles sur lequel mise le leader mondial en matériel dédié aux TIC et dont l'apport au continent a été rappelé par Philippe Wang, vice-président des relations publiques et de la communication de la Région Afrique du Nord, qui a soutenu (que) «nous plaidons pour l'ouverture, la coopération et le gagnant-gagnant. Nous avons réuni plus de 2 400 partenaires africains en écosystème industriel, créant de nombreuses nouvelles opportunités d'emploi et de nouveaux modèles commerciaux locaux pour l'Afrique et promouvant le développement solide de l'industrie». Pour ce qui concerne «le partenaire stratégique que constitue l'Algérie», M. Thierry Gao, directeur général de la filiale algérienne de Huawei Télécommunications, a indiqué qu'en matière des infrastructures des TIC, Huawei continuera à coopérer avec le groupe Algérie Télécom (GTA) «afin de construire conjointement un bon réseau FBB et MBB, en particulier pour la fibre optique et le déploiement d'un réseau 4.5G dans les grandes villes (le cas d'Oran et Annaba), ainsi que le développement de services innovants à valeur ajoutée». En parallèle, la coopération a atteint des niveaux importants avec plusieurs secteurs dont celui de l'énergie, des transports, de l'éducation, des finances et de l'administration publique, pour le cloud, data centers, ainsi que les réseaux privés, entre autres. Ceci dans le but d'aider ces derniers à accélérer la numérisation et à renforcer le développement économique. Pour parvenir à l'objectif que constitue le développement de l'économie numérique algérienne, Huawei s'est dit engagé à mettre en place un bon système de formation de talents dans le secteur des TIC, afin d'aider les étudiants, les professionnels et les fonctionnaires à acquérir les connaissances les plus récentes sur les nouvelles technologies et à accroître leurs compétences professionnelles au sein de l'ICT Academy de Huawei. «Nous travaillons aussi à élargir les possibilités d'emploi. Ainsi, en 2019, 15 nouvelles ICT Academy seront ouvertes et 500 étudiants seront formés. 100 étudiants réussiront l'examen de Huawei ICT certification. 50 experts de niveau moyen et supérieur seront formés dans plusieurs méthodes. Notre objectif est de former le propre talent algérien en TIC», prévoit le DG de Huawei Télécommunications Algérie. Il faut noter que, aujourd'hui, Huawei-Algérie emploie plus de 500 personnes, dont plus de 80% d'entre eux sont des Algériens ayant bénéficié de l'expertise et du savoir-faire de la marque en matière des ICT. Au total, 7 000 ingénieurs et techniciens algériens ont été formés, dont plus de 100 d'entre eux ont eu la certification de Huawei. Azedine Maktour