Comme il fallait s'y attendre et en dépit du mois de carême, les Jijeliens reviennent à la charge pour protester contre la feuille de route que la caste au pouvoir veut imposer en organisant l'élection présidentielle le 4 juillet prochain. Ils étaient des milliers de manifestants dont des centaines de femmes sortis dans la rue pour scander des slogans anti-pouvoir et réclamer un Etat civil. Les manifestants qui ont sillonné Les grandes artères de la ville de Jijel, boulevard Abdelahmid-Benbadis, Faubourg, Village-Moussa, les rues longeant le siège de la wilaya et la cité administrative ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Nourid daoula madania » (On veut un Etat civil) «FLN, RND dégage» «Non à la Issaba» .« Le nombre des marcheurs de ce vendredi était relativement inférieur aux marches précédentes », nous a confié Mourad, quinquagénaire qui a pris part à toutes les marches du Hirak depuis son déclenchement le 22 février dernier. Notre interlocuteur a ajouté qu'il « est impliqué dans le mouvement citoyen afin de mettre fin à ceux qui ont ruiné le pays pour qu'on puisse construire un Etat de droit et de justice pour tous ; ils doivent partir », a-t-il insisté . Le vendredi 13 a vu la participation d'une centaine de femmes qui sont fortement impliquées dans ce Hirak depuis son démarrage . Les manifestants se sont dispersés dans le calme sous le regard d'un dispositif sécuritaire discret . Bouhali Mohammed Cherif