Les architectes de Tizi-Ouzou issus du CLOA se sont rassemblés hier à Alger devant le siège du Conseil national afin de dénoncer les agissements de son président et, par la même occasion, interpeller le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville sur les «dérives» du CNOA auquel on exige de présenter un bilan financier et respecter les règles de la transparence. La représentante des 400 architectes de Tizi-Ouzou compte mettre fin aux agissements du conseil national qui portent atteinte à la stabilité de l'Ordre des architectes qu'elle représente. Abdelhalim Benyelles - Alger (Le Soir) - Selon Mlle Bouterfa, la présidente du CLOA, en rassemblant les membres du Comité local des architectes de Tizi-Ouzou ainsi que la délégation de l'assemblée générale réunie samedi 18 avril dernier, elle compte dénoncer les mesures répressives, le chantage ainsi que la situation de blocage à laquelle sont soumis les architectes et par là même demander des explications. C'est en ces termes que la première représentante des architectes de Tizi-Ouzou a réagi en allant droit au but, pointant un doigt accusateur en direction du président du CNOA M. Mustapha Tibourtine qu'elle considère «illégalement réélu et ne respectant pas les règles de transparence par la non-application de l'article 125 du règlement intérieur qui stipule que le président sortant doit procéder à la passation des consignes dans les 45 jours qui suivent le congrès électif au plus tard le 14/11/2017». Une situation irrégulière qui va à l'encontre des intérêts des architectes de Tizi-Ouzou, qui s'est accélérée notamment depuis la publication d'un communiqué de presse, précise-t-elle. La présidente du CLOA dénonce ces agissements par «la rétention de l'information et la désinformation» ainsi que «le traitement tendancieux des dossiers des architectes de Tizi-Ouzou». Pour la première, Mlle Bouterfa explique que le président du CNOA «refuse d'accuser réception sur nos correspondances», et de communiquer de fausses dates des réunions afin d'écarter les membres de Tizi-Ouzou et leur éviter d'émettre leurs avis sur les finances de l'Ordre, citant l'exemple de la réunion des trésoriers prévue à Alger les 3 et 4 mars alors qu'elle a eu lieu les 2 et 3 mars. «On veut nous éviter de demander des comptes sur les dépenses du CNOA (bilans moral et financier) que l'assemblée de Tizi-Ouzou demande avec insistance», s'explique la dirigeante du mouvement de la contestation. Alors que pour la seconde, s'agissant du traitement «discriminatoire» des dossiers des architectes de Tizi-Ouzou, la présidente du CLOA cite le blocage de l'exercice des architectes au nombre de 12 retirés du tableau national 2018 «sans préavis et sans procédure disciplinaire en violation des lois», de 42 architectes demeurés à nos jours sans agréments depuis 2018, ainsi que le blocage des dossiers d'agrément déposés depuis 2019. «Une situation qui pénalise 400 architectes de Tizi-Ouzou légalement inscrits au tableau national», dénonce l'oratrice pour illustrer les pratiques du CNOA. Enfin, face à ce que considère le CLOA comme violation des lois par le Conseil national de la corporation, pour le cas du «blocage» des documents des architectes de Tizi-Ouzou pour l'année 2019, le CNOA a été mis en demeure de remettre «les extraits d'inscription au tableau national, les agréments pour l'exercice de la profession d'architecte», selon un document adressé au président du CNOA. A. B.