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Les Verts en quête de confirmation 32e CAN de football (1er tour, groupe C, 2e journée) : Aujourd'hui (18h) au stade du 30-Juin au Caire, Algérie-Sénégal
La peur de mal débuter enrayée grâce au succès face au Kenya, dimanche dernier, les Verts s'attelleront désormais à gagner d'autres challenges et, si possible, à produire un meilleur jeu. Face à une sélection sénégalaise joueuse à souhait, Mahrez et compagnie devraient trouver leur compte. Ce n'est plus une finale pour le podium mais une vraie explication pour se donner une idée précise sur la valeur réelle de la sélection préparée par Djamel Belmadi depuis voilà dix mois. C'est, en somme, le condensé des attentes des Algériens à l'occasion de cette seconde levée qui mettra en opposition les deux favoris de cette poule C. Un test grandeur nature comme qualifié par les deux sélectionneurs, Belmadi et Cissé, amis d'enfance et «ennemis» d'un soir pas comme les autres. Des débats particulièrement édifiants sur les ambitions de ces deux équipes quant à figurer parmi les principaux animateurs des tours avancés. Et si les deux Reds, l'Egyptien Mohamed Salah et le Sénégalais Sadio Mané, se sont donné rendez-vous pour le 19 juillet, le capitaine des Verts, pièce importance dans l'échiquier des Citizens de Pep Guardiola, va devoir jouer les trouble-fêtes. A commencer par le match de ce soir qui pourrait «nuire» aux chances du perdant, pas en ce qui concerne la qualification aux huitièmes mais certainement pour la quête du titre continental pour lequel ces deux nations font figure de sérieux prétendants. Guerre psychologique et bataille tactique C'est pourquoi, les deux sélectionneurs Belmadi et Cissé se sont offert une belle empoignade par médias interposés dans laquelle chacun avançait que son adversaire est le favori, non pas du match de ce soir, mais carrément de la compétition. Hier encore, les «répliques» de cette guéguerre ont été ressenties durant les conférences de presse animées par Belmadi et Cissé même si le ton était moins prononcé. Le coach algérien a non seulement évité de parler d'une «finale», arguant que le plus important est de passer aux tours suivants tandis que son vis-à-vis se projetait tout simplement vers la finale et cette optique d'une consécration pour les Lions de la Téranga. Sur le terrain, il faut s'attendre à une bagarre sans merci. La puissance physique des camarades de Koulibaly ne sera pas le seul atout. Ils partagent, d'ailleurs, avec les Algériens cette inspiration technique qui fait souvent la différence dans les grands rendez-vous. Stratégiquement parlant, au vu du match de la première journée livré par les deux sélections, le Sénégal paraît plus costaud ; notamment sur le plan de la transition. Les milieux de terrain choisis par Aliou Cissé ont, outre le mérite de bien ratisser leur zone, cette faculté de se porter devant, dans le périmètre de vérité adverse. D'ailleurs, les deux buts inscrits lors du match face aux Tanzaniens dénotent de cette parfaite force des hommes du milieu mis en place par le coach sénégalais. En face, Belmadi semble nourrir quelques appréhensions en ce qui concerne la mobilité de sa ligne médiane. Avec un Guedioura qui semble interdit de montée au-delà des 35-40 mètres, et une paire Bennacer-Feghouli qui se marche parfois sur les pieds, difficile de pouvoir affirmer que la mécanique est bien huilée. Ce trio est «incompatible» à plus d'un titre. C'est probablement dans cette zone du terrain où Belmadi aura besoin d'un sang neuf. Osera-t-il un changement voire deux dans ce périmètre qui semble promis aux Sénégalais ? Milieu brinquebalant, attaque de feu Le seul motif de satisfaction des Algériens reste, en définitive, le regain d'efficacité de la ligne offensive avec le trio Belaïli-Mahrez-Bounedjah. C'est bien la plus belle trouvaille de Djamel Belmadi depuis qu'il a pris en main la sélection, en août 2018. C'est aussi le match où cette triplette passera son véritable test. Se jouer de Kalidou Koulibaly et ses athlétiques lieutenants de la défense sera mission possible pour peu que la première opportunité qui se présente soit transformée. Plus tôt serait le mieux. Histoire de remettre le doute dans l'esprit des frères à Mané qui trouvent des difficultés face à un adversaire nord-africain et qui ont une sacrée dose d'autosuffisance quand ils sentent que le vis-à-vis les respecte plus qu'il en faut. Frapper d'entrée mais également bien résister à la puissance offensive des Sénégalais. Car, lors du premier rendez-vous de cette Coupe d'Afrique face aux Kényans qui ont approché le camp algérien pratiquement vers le dernier tiers du match, la paire Mandi-Benlameri n'a pas eu grand-chose à faire d'autant plus que le premier rideau (Feghouli-Guedioura) empêchait toutes les infiltrations. Quant aux latéraux Atal et Bensebaïni, confinés à assurer la garde des flancs n'osant que quelques montées sans conviction (exception celle qui a permis à Atal d'obtenir le penalty), ils auront des clients encore plus embêtants et ne seront certainement pas en mesure de quitter leur couloir. Ce qui serait l'erreur à ne pas commettre si les Verts veulent gagner et se consacrer aux huitièmes de finale. M. B. Programme du jour (heure algérienne) Jeudi 27 juin Groupe B (Stade Borg Al-Arab, Alexandrie) Madagascar-Burundi (15h30). Groupe C (Stade du 30-Juin, le Caire) Sénégal-Algérie (18h) Kenya-Tanzanie (21h). Vendredi 28 juin Groupe D (Stade Al-Salam, Le Caire) Maroc-Côte d'Ivoire (18h) Afrique du Sud-Namibie (21h). Groupe E (Suez) Tunisie-Mali (15h30). Samedi 29 juin Groupe E (Suez) Mauritanie-Angola (15h30). Groupe F (Ismaïlia) Cameroun-Ghana (18h) Bénin-Guinée Bissau (21h).