La fermeture du centre d'enfouissement technique (CET) de Demina, relevant de la commune de Taher, par des citoyens de ladite localité, il y a un mois jour pour jour, se poursuit toujours mettant ainsi les responsables de la commune de Taher dans une situation inconfortable. Le président de l'Assemblée populaire communale, Abdewaheb Yahioui, nous a affirmé dimanche dernier que ce CET dont la réalisation remonte à quelques années par les services de la Direction de l'environnement, ne répond guère aux normes techniques car c'est une décharge sauvage, soulignant qu'il vient de bénéficier de deux importants projets à savoir : un nouveau casier car les deux autres sont saturés et une station mobile de traitement de lixiviation, pour un montant de 8 milliards de centimes . Notre interlocuteur nous a révélé, par ailleurs, que depuis la fermeture du CET de Taher « on est contraint de louer des camions de grand tonnage pour transporter quotidiennement, nos 80 tonnes de déchets au centre d'enfouissement technique d'El Milia sur une distance de 120 km. C'est coûteux, on doit trouver une solution», a-t-il dit . Sur sa lancée, le premier responsable de la commune a mis en avant les efforts des autorités locales pour une meilleure prise en charge de ce problème . Un avis fortement contesté par les habitants de Demina . Lors de notre passage dans cette localité située à quelques kilomètres au sud du chef-lieu de cette importante commune, totalisant pas moins de 100 000 habitants , nous avons rencontré des citoyens déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation contre ce CET qui fonctionne avec un groupe électrogène, faute d'un raccordement électrique. Omar, un quingénaire, nous a confié par exemple : «C'est insupportable, nous avons du mal à respirer à cause des odeurs provenant de cette décharge. De nombreux habitants souffrent de problèmes respiratoires». Ajoutant que «cette décharge a tué la vie dans cette région. Beaucoup de familles ont été contraintes d'abandonner leurs biens et leurs étables et quitter les lieux pour aller s'installer ailleurs à causes des risques et des dangers de cette décharge». Lors de notre passage dans cette région, nous avons aperçu un stade dans un état d'abandon. «Avant la réalisation de ce CET, ce stade abritait des tournois de football interquartiers. On venait de toutes les localités, des communes de Chekfa, Taher et Oudjana pour prendre part à ces manifestations sportives, mais actuellement, il est en état d'abandon ». «Depuis l'ouverture de ce centre d'enfouissement technique, qui ne répond pas aux normes techniques, la vie est devenue un véritable enfer à cause des odeurs et des déchets provenant de ce CET qui constitue un vrai danger pour les populations des trois communes en l'occurrence Taher , Oudjana , Chahena , conclut notre interlocuteur. Bouhali Mohammed Cherif