L'actualité des Verts s'intensifie à l'approche des échéances officielles. Et la prochaine étape, ces qualifications de la CAN-2021, n'en sera pas des moindres. Pour autant, les champions d'Afrique se projettent sur un objectif plus grand, celui de faire partie des 32 sélections présentes à Qatar-2022. C'est le sélectionneur algérien qui le dit au micro de Fifa.com. : «Notre premier objectif est de nous qualifier pour Qatar 2022». L'entraîneur algérien qui s'est longuement exprimé sur l'exploit de juillet passé en Egypte a rappelé, dans l'entretien accordé au site de l'instance internationale de football, que ce challenge, qualifier les Verts en phase finale d'un Mondial, est aussi celui des joueurs et des milliers de fans algériens. «Dès mon arrivée à la tête de la sélection, j'ai tout de suite senti que les joueurs avaient la même envie que moi (…). Quand je suis en Algérie, je peux voir l'impact positif qu'a eu notre succès sur la vie de tous les Algériens», se souvient Belmadi en racontant la consécration de la CAN-2019. S'il n'ose pas «dénigrer» les qualifications pour la prochaine édition de la Coupe d'Afrique au Cameroun, dans laquelle l'Algérie va devoir défendre sa couronne, Belmadi pense que le plus dur est de surmonter les obstacles durant les phases de qualifications. Particulièrement celles pour Qatar-2022. «La compétition préliminaire sera difficile, longue et semée d'embûches, mais nous avons un rang à tenir en tant que champions d'Afrique. Il va falloir se battre pour atteindre la phase finale. Je m'attends à vivre des choses compliquées et extraordinaires tout au long du voyage», note celui qui reste convaincu que les champions sont souvent attendus au tournant. Par leurs adversaires réels et ceux qui guettent le moindre faux-pas pour reprendre leurs anciens quartiers. «Après une grande victoire, on constate souvent une baisse de forme. C'est là que les choses se compliquent. La preuve : le Cameroun n'a pas validé son billet pour la Russie et ses résultats en Coupe d'Afrique n'ont pas été très brillants. Il faut tirer les leçons de cet exemple avant d'entamer notre propre parcours en qualifications», affirme Belmadi. Un sélectionneur algérien qui a de l'ambition, beaucoup d'ambitions même. «Pour commencer, participer à la Coupe du monde n'a rien d'une évidence. Si nous atteignons la phase finale, nous ferons tout pour ne pas nous contenter d'un rôle de figuration au Qatar. Mais avant ça, il faut cultiver notre culture de la gagne pour rester dans le Top 5 africain du classement Fifa. C'est important car le tirage au sort dépendra en partie de notre position», avoue Belmadi. Le récent nul face à la RD Congo à Blida, en match amical, semble en fait un «échec» pour un coach qui a su inculquer la culture de la gagne chez les joueurs. «Il fallait envoyer un message positif aux joueurs, les motiver, tout en fixant des objectifs. Participer à un tournoi pour faire un bon résultat et participer à un tournoi pour le gagner sont deux choses complètement différentes», fait-il rappeler sans omettre de souligner que si victoire il y a, elle est collective en répondant à la question si Mahrez a particulièrement brillé lors de la dernière CAN. «Riyad a assumé ses fonctions avec beaucoup d'élégance. C'est un membre important du groupe et un élément incontournable en attaque. Il a marqué et il a répondu présent dans des moments difficiles. Nous avons découvert une star qui mérite notre admiration. Mais il n'est pas le seul à avoir été efficace. Des joueurs comme Ismaël Bennacer, Djamel Benlamri, Aïssa Mandi, Raïs M'bolhi, Youcef Belaïli et Baghdad Bounedjah ont aussi joué un rôle dans notre sacre, comme tous les autres. Tout le monde voulait voir Mahrez défier Sadio Mané et Mohamed Salah. On peut dire qu'il a parfaitement répondu aux attentes», assure-t-il. Un groupe qui devra s'atteler à mieux se comporter devant de grandes nations du football mondial à l'instar de la Colombie que les camarades de Slimani affronteront ce mardi à Lille avec l'ambition de réaliser une belle performance. M. B.