À la veille de la célébration du Mawlid Ennabaoui, qui coïncidera cette année avec la date du 9 novembre courant, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a mis en garde, dans un communiqué, contre les risques et périls que font encourir les produits pyrotechniques. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - « Le ministère rappelle que les produits pyrotechniques, tels que les pétards, feux d'artifice, fusées, représentent un danger réel et peuvent provoquer de graves accidents qui menacent votre intégrité physique, celle de votre famille, de vos amis et vos voisins», a averti le ministère de la Santé dans son communiqué rendu public à quelques jours seulement de la fête du Mawlid Ennabaoui. Il est fait état des risques d'accidents matériels et corporels auxquels sont exposés les citoyens en pareille occasion. En sus des risques d'incendies provoqués par les fusées et bougies, les déflagrations de ces produits pyrotechniques sont à la source de pollution sonore qui impacte le voisinage. Sur le plan physique, «la puissance de certaines déflagrations endommage les oreilles en entraînant la détérioration de l'ouïe», explique aussi le communiqué qui avertit contre les risques de blessures et des «dégâts qui peuvent être occasionnés aux tiers». Citant les risques d'explosion, il est mentionné qu'ils peuvent «entraîner la perte de doigts, la cécité, des brûlures extrêmement graves». Et si certains usagers s'adonnent avec plaisir aux déflagrations des pétards et autres feux d'artifice, ainsi qu'aux feux des bougies, le ministère met en garde et rappelle : «Un pétard n'est pas un jouet» et «une bougie allumée peut provoquer un incendie !» Mais ce qui mérite d'être signalé, est que, si ces produits pyrotechniques envahissaient par le passé les marchés en guise d'annonce de la célébration de la fête du Mawlid Ennabaoui, leur vente, cette année, a nettement reculé dans la capitale par rapport aux années précédentes et le nombre des étals de ces produits prohibés a régressé nettement au niveau des places habituelles. Comme cette véritable plaque tournante de ce commerce en pareille circonstance, celle du marché jouxtant la mosquée Djamaâ-Lihoud, au pied de La Casbah et rue de la Lyre. Seules quelques tables marquent leur présence à l'entrée du marché couvert de La Casbah, exposant bougies, pétards, feux d'artifice mais sans pour autant susciter l'engouement traditionnel. Il faut dire que, jadis, les commerces de prêt-à-porter, téléphonie, lingerie et cosmétiques de ces quartiers de la capitale avaient pour habitude de ranger les articles afin d'installer sur les étagères quantité de fusées, pétards, bougies et autres produits destinés aux déflagrations, plus rentables en cette période de la veille de la fête. Questionnés à ce sujet, certains commerçants et vendeurs à la sauvette rencontrés sur place avouent que «les choses ont beaucoup changé depuis». D'autres misent sur la journée du vendredi qui pourrait sauver la saison. «Les citoyens sont préoccupés par autre chose, particulièrement cette année», rétorque un autre, qui compte beaucoup sur les quelques heures qui précèdent la soirée festive du Mawlid Ennabaoui, pour écouler sa marchandise. Du reste, il est utile de signaler que les autres quartiers de la capitale n'offrent aucun signe annonciateur de la célébration de la fête, contrairement au passé. A. B.