A 24 ans, Saâdi Redouani s'est imposé comme l'un des meilleurs à son poste de latéral droit et ce n'est pas un hasard s'il a déjà fait partie de l'EN des locaux en attendant peut-être la consécration avec la bande à Belmadi où la concurrence est rude. Mais il ne semble pas douter de ses qualités et il a compris que le travail peut lui ouvrir bien des portes. Vous recevez l'USMA ce mardi pour le compte de la 16e journée. Qu'en dites-vous ? C'est un match difficile et nous avons besoin d'une victoire pour entamer la phase retour en force et remonter d'autant plus que nous sommes sur une bonne dynamique ces derniers temps. Toutefois, je ne pourrai pas jouer vu que je suis blessé. Mais avez-vous participé au stage lors de la trêve à Benidorm en Espagne ? Je dois dire que bien avant la trêve et le match contre le MCA, je traînais une légère blessure. D'ailleurs, j'ai joué contre les Mouloudéens en étant touché. Et pourquoi avoir pris ce risque ? Parce que l'équipe avait besoin de moi et qu'il n'y avait pas de solution de rechange en poste d'arrière-droit. Pour en revenir au stage de Benidorm, j'y ai participé légèrement, juste pendant trois jours. Et quand reprendrez-vous totalement ? Ce n'est pas trop grave. Je pense que dans dix jours, au maximum quinze, je serai de nouveau opérationnel. En tout cas, votre absence est plutôt un coup dur pour l'ESS... Oui, surtout que le mois de février sera décisif avec plusieurs rencontres de championnat et un gros match de coupe face au CSC. Après une période de mini-crise, cette victoire à Alger face au MCA a dû vous faire du bien au moral pour aborder la reprise ? Bien sûr d'autant plus que ce fut une belle victoire avec l'art et la manière. Elle a redonné de la confiance à tout le groupe. Votre coéquipier Ghacha souhaitait un tirage facile en coupe avec un adversaire faible à accueillir à Sétif. Et voilà qu'on vous propose un derby face au CSC mais chez vous. Bon, c'est un match qui n'est pas encore d'actualité. On pense d'abord aux deux rencontres de championnat qui nous attendent. Toutes les équipes sont les bienvenues à Sétif y compris le CSC. Chez nous, on ne craint aucune formation adverse. Oui mais si l'ESS va jusqu'au bout et remporte la coupe, elle sera la première à totaliser neuf victoires dans cette épreuve populaire. C'est un beau challenge et à Sétif tout un peuple rêve de la neuvième coupe. Mais il faut y aller, étape par étape. Place d'abord au championnat. Quel est l'objectif que vise le vestiaire, la coupe ou le titre ? Pour l'instant, notre premier objectif, c'est ce match contre l'USMA et, ensuite, on verra si on joue le titre ou pas. Alors on va gérer match par match et décider au bon moment. L'essentiel pour nous est de nous imposer à chaque rencontre. Et en ce qui concerne la Coupe d'Algérie, que disent vos coéquipiers ? Le tirage nous propose donc un bon club de Ligue 1. On veut profiter bien sûr de l'avantage du terrain pour aller loin. A 24 ans, vous avez déjà été convoqué en sélection nationale des locaux. Est-ce que vous rêvez de rejoindre la bande de Belmadi même si la concurrence avec Atal est difficile ? Je n'ai pas la prétention de concurrencer Atal. Je suis réaliste et je sais qu'il faut beaucoup travailler pour atteindre le haut niveau. Tout joueur rêve d'évoluer en équipe nationale. J'ai déjà porté le maillot national dans les catégories jeunes et au sein de la sélection des locaux. Par conséquent, cela me pousse à travailler et à y croire d'autant plus que Belmadi est prêt à ouvrir les portes à tous ceux qui le méritent, j'espère y entrer un jour. La saison dernière, vous étiez à la JSK. Quel souvenir en gardez-vous ? J'en garde un très bon souvenir. C'est grâce à la JSK que j'ai pu atteindre la sélection nationale des locaux et je souhaite le meilleur à cette équipe pour cette saison. Est-il vrai que vous avez quitté la JSK pour exaucer le vœu de votre père qui était un fervent supporter de l'ES Sétif ? Personnellement, j'ai toujours rêvé de porter le maillot de l'Entente de Sétif. Mon père, Allah yarahmou, rêvait également de me voir évoluer à l'ESS. Dieu merci, j'ai réussi à concrétiser le mien et celui de ma famille. Il ne vous reste plus qu'à gagner des titres pour les dédier à votre défunt père... Ce sont d'autres rêves que j'espère réaliser, inch'Allah. Propos recueillis par Hassan Boukacem