Alors que la Grande-Bretagne et l'Union européenne (UE) avaient annoncé avoir donné un feu vert pour Huawei pour le développement du réseau 5G, Orange, l'opérateur télécoms français, a annoncé poursuivre sa collaboration avec les équipementiers européens Nokia et Ericsson pour déployer les antennes de son futur réseau mobile 5G, en attendant l'Allemagne. En France, Orange a sélectionné les sociétés Nokia et Ericsson ; deux partenaires industriels de longue date du groupe Orange, fourniront un ensemble de produits et services permettant le déploiement du réseau 5G sur l'ensemble du territoire. L'accord inclut les antennes ainsi que des services professionnels associés. Sur le réseau mobile, les deux sociétés ont, depuis plusieurs années, démontré la qualité de leurs produits, leur accompagnement et leur engagement sur la qualité de l'expérience client. Par ailleurs, Huawei compte installer des unités de production sur le continent européen, alors que le groupe tente de lutter contre la pression américaine sur les pays du bloc pour y interdire l'entreprise. «Huawei est plus engagé que jamais vis-à-vis de l'Europe», a déclaré Abraham Liu, vice-président du groupe pour l'Europe, lors d'une réception organisée à l'occasion du Nouvel An chinois à Bruxelles. «(...) Nous avons décidé d'implanter des unités de production en Europe afin que nous puissions vraiment avoir la 5G pour l'Europe conçue en Europe», a-t-il ajouté, se félicitant à l'idée de «passer les vingt prochaines années ici». Cette annonce intervient quelques jours seulement après que l'UE a ouvert partiellement la porte à Huawei. L'UE a publié mercredi une série de recommandations strictes pour le déploiement du réseau 5G en Europe afin de prévenir tout «risque pour la sécurité », sans toutefois bannir Huawei, soupçonné d'espionnage par les Américains. La publication de ces mesures non contraignantes pour les 27 Etats membres de l'UE succédait au feu vert partiel du gouvernement britannique à la participation de Huawei à son propre réseau 5G. L'implantation d'usines en Europe contribuerait à persuader les Etats membres de l'UE de renoncer à des mesures sévères à l'encontre de Huawei. Désormais, tous les regards sont tournés vers l'Allemagne, qui a retardé sa décision d'interdiction. Huawei affirme employer plus de 13 000 personnes et gère deux centres régionaux et 23 centres de recherche dans 12 pays de l'UE. Le groupe chinois est l'un des principaux fournisseurs mondiaux de technologies de réseau et l'un des rares - avec les groupes de télécoms européens Nokia et Ericsson - capables de bâtir des réseaux 5G. Ah. A.