Les quelques cafés et autres commerces ouverts, hier, à Alger ont pris des mesures de prévention contre le coronavirus. On veille au respect de la distance de sécurité entre les clients et entre clients et employés. Au niveau des espaces de service public, comme les bureaux de poste et les agences des opérateurs de téléphonie mobile, le risque de propagation est pris très au sérieux. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - « Merci de patienter quelques secondes .» Le serveur de ce café, l'un des rares ouverts ce samedi à Hussein-Dey (Alger), ne badine pas avec les mesures de protection décrétées par les spécialistes de la santé, contre la propagation du coronavirus. Il n'est pas question pour lui de se laisser submerger par les clients. Il les prie de respecter la distance de sécurité et de ne pas s'exposer au risque de contamination. La majorité des commerces ouverts, hier à Alger, peu nombreux, ont pris leurs précautions. Nombreux sont ceux qui n'ont pas attendu l'entrée en vigueur des mesures gouvernementales, relatives à la fermeture des cafés, restaurants, transports publics et privés… prévue pour aujourd'hui, pour baisser leurs rideaux. Une tournée dans les rues les plus commerçantes d'Alger, comme Belouizdad, Hassiba-Ben-Bouali ou encore Didouche-Mourad, nous a permis de constater que la majorité de ces commerces ont fermé. Pour ceux qui ont ouvert, et les espaces de service public, comme les bureaux de poste, les agences des opérateurs de téléphonie mobile et les pharmacies, des mesures de prévention ont été strictement observées. A la Grande-Poste, par exemple, il n'est pas question d'exposer les travailleurs et les clients aux dangers de ce virus qui a mis à genoux toute l'humanité. A l'entrée de l'édifice, deux agents, protégés par des bavettes, filtrent l'accès. Ne sont autorisés à y entrer que les clients qui ne sont d'ailleurs pas nombreux à solliciter ce samedi matin les services de ce bureau. Les deux agents sont chargés de gérer l'affluence des clients et faire en sorte que les accompagnateurs attendent à l'extérieur et qu'à l'intérieur, les espaces ne soient pas saturés. Il faudrait éviter en premier lieu les chaînes devant les guichets. « Si vous avez terminé, sortez svp », nous lance l'un de ces agents qui semble gêné par le temps que nous avons pris pour quitter le bureau. Au niveau des pharmacies du centre-ville, le respect des barrières de protection, notamment la distance entre clients et agents, est imposé. La plus grande préoccupation est de veiller à la gestion des flux. Aucun risque n'est pris. Le constat est dressé également au niveau des agences des opérateurs de téléphonie mobile les plus fréquentés d'Alger. Ainsi, à l'agence d'Ooredoo de Didouche-Mourad, une distance de sécurité délimite les clients et les préposés aux guichets. Sur la devanture de l'agence, des consignes de sécurité face au coronavirus sont affichées. Au niveau de l'agence de Djezzy à la place Audin, pas de mesures particulières. Ce samedi matin, il n'y avait pas beaucoup de clients mais les employés portaient quand même les masques de protection. Cette tournée à Alger nous a permis aussi de constater que les arrêts de bus sont presque désertés, et par les transporteurs, surtout privés, et par les clients. Idem pour le métro. Les stations, où des messages sonores de sensibilisation sont diffusés, sont peu fréquentées. K. A.