La décision de fermer l'ensemble des commerces à l'exception des magasins d'alimentation générale n'aura été ni de longue durée, ni sans conséquences. L'arrêt de plusieurs activités a impacté directement le quotidien, en privant les usagers des services des opticiens, des garagistes ou de ceux faisant de la maintenance informatique. Conséquence : des décisions en faveur d'une réouverture de plusieurs commerces sont prises, notamment par la wilaya d'Alger, présageant la reprise progressive d'un grand nombre d'activités commerciales en plein confinement. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Quinze jours après l'entrée en vigueur des mesures sommant la quasi-totalité des commerçants de cesser toute activité, les conséquences se font sentir. Sur les réseaux sociaux, les utilisateurs lancent de véritables cris de détresse à la recherche d'opticiens pour ceux ayant cassé leurs lunettes, de vulcanisateurs pour ceux dont les pneus se sont dégonflés ou tout simplement de quincaillerie pour l'achat de fournitures devant servir au bricolage ou à de petites réparations. Les réponses sont quasiment toujours identiques : ils sont fermés. Et pour cause, la directive émanant du Premier ministère ne laissait aux commerçants pas d'autre choix que de baisser leurs rideaux. Des sanctions sont en effet prévues pour tout commerçant tenté de braver l'interdiction d'ouvrir. Dans son instruction, le Premier ministre laissait néanmoins aux walis et chefs de daïra une certaine marge de manœuvre qui leur donne la possibilité d'adapter les mesures prises pour limiter la propagation du coronavirus. Il ne s'agit nullement d'un retour à la normale, mais d'une reprise des activités dans le respect des mesures prises, notamment le respect des distances entre clients et commerçants, mais surtout l'interdiction de tout attroupement. La Wilaya d'Alger a rendu public hier un communiqué dans lequel elle demande la reprise des activités liées à la maintenance et contrôle technique des véhicules, la vente de pièces détachées automobiles, de fournitures nécessaires à l'agriculture, aux activités de pêche maritime, d'aquaculture et de vente de poissons, vente et distribution d'intrants agricoles, aliments et fournitures pour animaux, mais également celle des cabinets vétérinaires, les magasins de vente et réparation d'ordinateurs, de vente d'articles ménagers, d'appareils médicaux et de fournitures orthopédiques, les opticiens et les pressings. Les activités des restaurants, des cafés, des hôtels, des salles des fêtes et des discothèques sont exclues. La circonscription de Rouiba avait déjà pris la décision d'ordonner la réouverture des vulcanisateurs, des magasins spécialisés dans la maintenance des machines agricoles, des mécaniciens automobiles et des vendeurs de pièces détachées. La décision concerne également les magasins spécialisés dans la vente de produits agricoles, ceux des activités liées à la pêche, à l'alimentation des animaux, les vétérinaires, les vendeurs de matériel informatique, ceux assurant la maintenance informatique, mais également les magasins spécialisés en matériel orthopédique, ainsi que les opticiens et les dégraissages. La commune d'Alger-Centre avait également pris cette initiative, il y a quelques jours en faisant savoir aux commerçants exerçant sur son territoire que les vulcanisateurs tout comme les kiosques à journaux et les vendeurs de tabac étaient exemptés de la décision de fermeture. La commune avait alors sommé les cliniques privées et les laboratoires d'analyses médicales d'ouvrir et de poursuivre leurs services, tout comme les cabinets dentaires et les centres de radiologie qui, faute de moyens de protection, avaient pris la décision de suspendre toute activité. N. I.