La réalisation, la mise en service et le pilotage d'un laboratoire autonome de dépistage du Covid-19 ne sont pas une mince affaire. Pour concrétiser un projet dans ce sens, il faut avoir des locaux appropriés, des équipements spécifiques et surtout un personnel hautement qualifié. Tout cet arsenal doit répondre aux normes techniques afin d'avoir l'homologation de l'IPA (Institut Pasteur d'Algérie). Fortement soutenue par les autorités de la wilaya, la directrice de la santé et de la population (DSP) de la wilaya de Boumerdès, par intérim, Fatiha Lalliam, et ses collaborateurs ont fait le pari de réunir ces conditions leur permettant d'ouvrir leur labo. On s'en souvient, au début de la pandémie, les résultats des tests du Covid-19 mettaient 15 jours pour revenir d'Alger. Ce n'est plus le cas maintenant. Pour la réalisation de cette infrastructure autonome, stratégique dans la lutte contre le coronavirus, la wilaya n'a compté que sur ses propres moyens financiers et techniques et ses propres ressources humaines. «Monsieur le wali a financé 50% du projet», précise la DSP. Le financement de la wilaya est réalisé grâce aux contributions de donateurs, nous a précisé une source du cabinet du wali. Ce laboratoire a été inauguré ce mardi 5 mai par le wali Yahia Yahiatène à l'hôpital de Thénia. En quelques jours, une partie du laboratoire central de cet hôpital a été transformée en locaux qui répondent aux exigences techniques d'un centre pointu d'investigation en épidémiologie. «Nous avons notre homologation cependant, le représentant de l'Institut Pasteur d'Algérie va rester encore une semaine avec nous pour voir nos spécialistes à l'œuvre. Ce labo va couvrir tous les besoins de la wilaya de Boumerdès et nous pourrions aider nos confrères et voisins de la wilaya de Bouira ou d'autres wilayas », dira Fatiha Lalliam, qui ne cache pas sa satisfaction. Au plan technique, ce nouveau laboratoire a une capacité de 87 analyses par cycle de 2 heures. Il est piloté par des biologistes qui accomplissent une multitude d'actes techniques compliqués pour le commun des mortels, à commencer par le prélèvement qui doit répondre aux exigences techniques, avant d'arriver aux résultats qui seront lus par un épidémiologistes. Abachi L.