Après l'enregistrement d'une centaine de nouveaux cas avérés de Covid-19 en une semaine dans la wilaya de Blida, la population commence à prendre conscience de la dangerosité de la situation sanitaire, même si, toutefois, certains citoyens continuent à faire le pied de nez et bravent tous les gestes barrières. Depuis la reprise du transport urbain, dimanche dernier, force est de constater qu'il n'y a point cet engouement pour ce moyen de locomotion qui, la plupart du temps, circule avec un nombre réduit de personnes, contrairement à la période d'avant le corona. Avec l'assouplissement des mesures de confinement, les gens ne se bousculent plus sur les marchés ou les espaces publics. Hier mercredi, à l'antenne d'Algérie Télécom de Ouled Yaïch, où les horaires de travail sont à la normale, 8 h 12 h et l'après-midi de 13 h à 16 h, il n'y avait pas grand monde. Un préposé à la poste qui faisait respecter les distanciations sociales, expliquait à la clientèle qu'il n'y a plus lieu de venir se bousculer le matin : «Notre bureau ouvre l'après-midi, venez à votre aise», tonnera-t-il. De même pour le marché couvert de fruits et légumes appelé El Djouadjela, situé dans la même commune. Alors que d'habitude, ces milieux sont bondés dès le matin, hier, le nombre des vendeurs était plus élevé que celui des clients. Il y avait de rares personnes qui y faisaient leurs emplettes. C'est pour dire que la tendance est à la prudence et « c'est tant mieux », dira un citoyen. Le nombre toujours en hausse des nouveaux cas à Blida a fait prendre conscience aux citoyens de la situation, d'autant que les informations sur la surcharge des hôpitaux a fait le tour de la ville. Le Centre hospitalier de Boufarik reçoit à lui seul 20 malades par jour ces derniers temps, avons-nous appris d'une source proche de cet établissement. De son côté, l'Institut du rein de l'hôpital Frantz-Fanon de Blida, qui avait repris ses activités initiales, vient de les suspendre momentanément en raison de l'affluence des malades atteints de coronavirus. À l'hôpital Brahim-Tirichine, c'est la même situation, l'on parle de familles entières qui y sont hospitalisées. Certaines indiscrétions font état de contaminés qui auraient contracté le virus lors d'une fête familiale dans une commune située à l'ouest du chef-lieu de wilaya. Pour sensibiliser au mieux les citoyens sur la nécessité de respecter les gestes barrières, les policiers sillonnaient les rues à bord de fourgons, leur rappelant, à l'aide de porte-voix, de porter les masques de protection, faute de quoi ils se verront contraints de les verbaliser d'une amende de 10 000 dinars. M. B.