Lors d'une visite à l'hôpital Brahime Tirichine de la ville de Blida, non seulement les praticiens mais également certains parents de malades, nous ont parlé de saturation du service, de manque de moyens humains et matériels. En cette période de grosses chaleurs, où les cas de tension artérielle sont nombreux, les services des urgences des différents secteurs de la santé connaissent une forte affluence de malades exigeant d'être pris en charge rapidement. Une visite au niveau de « certaines structures sanitaires du chef-lieu de la wilaya de Blida, un soir de ce mois de juillet, nous a permis de constater que de nombreux patients étaient contraints d'attendre sur fauteuil roulant ou des brancards leur tour d'être pris en charge, et que le personnel soignant semblait débordé par la forte présence de patients. Il y a lieu de noter que bon nombre de ces derniers, leur cas nécessitait pas une consultation. C'est le cas de ce citoyen qui arrivé vers 23 h disait ressentir des douleurs au bras droit suite à une piqure d'abeille tout en réclamant une prise en charge alors que d'autres patients que des agents de la protection civile avaient ramené attendaient patiemment leur tour. A la question de savoir à quoi sont dus les pics d'affluence notamment entre 20h et 4h du matin, un paramédical de l'unité Brahim Tirichine, précise que la plupart des malades, préfèrent s'y rendre à l'hôpital alors que des soins identiques sont assurés par les polycliniques de Bou Arfa et Ouled Yaich. Certains localités disposent d'unités de soins travaillant de 8h à 20h suscitent l'intérêt de leurs malades de se faire soigner au service des urgences de l'hôpital Tirichine (Fabor), c'est le cas de Beni Méred qui malgré le nombre important de population ne dispose pas de moyens à sa juste valeur. Lors de leur dernière session de l'APW, les élus ont relevé qu'au niveau des 4 établissements publics hospitaliers dont dispose la wilaya de Blida à Meftah, Boufarik, Blida et El Affroun, en plus du CHU et de ses unités, tous ont été d'accord pour souligner que les médecins et le personnel paramédical en charge des urgences consentent d'énormes sacrifices pour le bien-être des malades qui s'y présentent à toute heure de la journée ou de la nuit. Dans cet ordre d'idée, nous nous sommes rapprochés de la direction de l'EPH Tirichine de Blida qui nous ont fait savoir que durant le premier trimestre de l'année en cours, 36 217 consultations ont été enregistrées, dont 6 770 pour des soins spécialisés de pneumo ou de rhumatologie dont les patients sont venus des cinq wilayas limitrophes. De l'avis de certains citoyens interrogés, le personnel médical fait tout ce qui est en son pouvoir pour atténuer les souffrances des malades et leur prodiguer les soins nécessaires, malgré des exactions de certains et l'insécurité qui règne dans certains établissements. Dans ce contexte, le recrutement d'agents de sécurité supplémentaires a été réclamé par les élus de la wilaya et même par le personnel soignant. Il faut cependant noter que le secteur de la santé au niveau de la wilaya de Blida mérité d'être plus étoffé en praticiens généralistes et en spécialistes afin de de répondre à la demande croissante des malades venant des wilaya voisines telles que Tissemsilt, Aïn Defla, Médéa, et même parfois d'ailleurs. Parmi les recommandations émises par la commission de l'APW, le renforcement de la flotte d'ambulances pour le transfert des malades qui nécessitent des soins au CHU ou ailleurs, figure en bonne place, de même que l'ouverture d'un deuxième service d'infectiologie, car celui de Boufarik ne peut plus répondre à la demande croissante des malades. Par ailleurs, la plupart des établissements de santé visités mettent l'afflux de patients sur le compte des périodes ou notamment les épidémies, de grippe, de gastro-entérite, en hiver, le diabète ou l'hypertension en été, sans compter les accidents domestiques à l'Aid ou de circulation. D'ailleurs, nous nous sommes approchés de la Direction de la Protection civile de Blida pour en savoir un peu plus sur le nombre des personnes transférées en urgence, il ressort que durant l'année écoulée, 26 273 personnes ont été transférées aux urgences parmi eux 6 084 blessés et 304 décès. Un médecin lança lors d'une rencontre, la saturation au niveau des urgences est le reflet du manque de moyens constaté au niveau des hôpitaux. «On a tiré sur la corde pendant des années, en enchaînant des programmes d'économie, d'où la tension permanente dans les urgences aujourd'hui.»