Face au phénomène du kidnapping des enfants qui prend de l'ampleur, le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), le Pr Khiati s'est dit favorable à l'application de la peine de mort pour les cas de viols et des assassinats d'enfants, tout en plaidant pour la mise en place d'une politique de prévention et le renforcement de la vigilance grâce à l'implication des associations de quartiers. Invité de la rédaction de la Chaîne 3, le Pr Mustapha Khiati s'est exprimé sur les violences faites aux enfants et les actions adoptées pour les prévenir et les combattre, surtout que notre pays est confronté à une situation sociale critique. Le Pr Khiati a recommandé dans le cadre de la lutte contre le phénomène de violence, la mise en place d'une politique de prévention pour réduire son ampleur. «Ce n'est pas une affaire des seuls services de sécurité, la lutte contre ce fléau nécessite la mobilisation de tous», rappela le président de la Forem tout en ajoutant que les citoyens et les associations de quartiers doivent s'impliquer de manière effective car les gens du quartier se connaissent entre eux en plus «la plupart de ces attaques se font, justement, dans l'entourage immédiat de l'enfant, pas loin de la maison», a-t-il encore précisé. Abordant la question juridique et les sentences prononcées à l'encontre des agresseurs présumés, le Pr Khiati a proposé la mise systématique de bracelets électroniques et le durcissement des mesures du code pénal envers les kidnappeurs et assassins d'enfants. Il ira plus loin en se montrant favorable à l'application de la peine de mort. «En cas d'enlèvement d'enfants, suivi d'agression sexuelle et d'assassinat, la peine de mort doit être appliquée», estime-t-il. Sur un autre registre, le président de la Forem n'a pas mâché ses mots en abordant les statistiques avancées par le ministère de la Solidarité nationale relatives au travail des enfants, «loin de la réalité» selon lui car «elles n'englobaient pas la catégorie des enfants activant dans un cadre informel comme les rues et les marchés informels». Et d'ajouter : «Les chiffres officiels se limitent au seul champ des sociétés et entreprises soumises au contrôle prévu par la loi, alors que le cadre informel, notamment les marchés, constitue l'espace qui attire le plus cette catégorie, et ce, pour plusieurs raisons, dont la pauvreté et la déperdition scolaire». Ilhem Tir