C'est la panique depuis samedi soir à Constantine. Deux enfants, Ibrahim Hachiche (9 ans) et Haroun Boudaira (10 ans) sont portés disparus. Les recherches entreprises tout au long de la nuit du samedi et la journée de dimanche n'ont rien données. C'est la panique depuis samedi soir à Constantine. Deux enfants, Ibrahim Hachiche (9 ans) et Haroun Boudaira (10 ans) sont portés disparus. Les recherches entreprises tout au long de la nuit du samedi et la journée de dimanche n'ont rien données. Selon la version qui circule dans la nouvelle ville de Constantine les deux enfants s'amusaient dans la cour de leur cité quand ils auraient été approchés par un homme âgé pour leur demander de lui indiquer l'unité numéro 19 de la même cité. Des témoins oculaires auraient également aperçu les deux bambins partir avec un homme étranger à la cité. C'est donc la thèse d'un double enlèvement qui est privilégié. En attendant des appels sont lancés en direction des citoyens qui auraient des indices sur cette double disparition. Les voisins se sont mobilisés pour lancer de vastes recherches afin de les retrouver. Des recherches se sont poursuivies pendant une bonne partie de la journée sans résultats. C'est le énième, s'il se confirme, que c'est un enlèvement, crime contre les enfants innocents. Phénomène qui prend de l'ampleur ou simple loi de série. Les chiffres et les statistiques fournis par diverses sources sont contradictoires. Pour les services de sécurité, il n'y a pas lieu de s'alarmer outre mesure. Le colonel Mohamed Tahar Benaamane, responsable de la sécurité publique à la Gendarmerie nationale a indiqué au cours d'une conférence de presse que durant l'année 2012, leurs services ont enregistré 42 enlèvements d'enfants au niveau national. Pour ce responsable ces crimes ne « constituent pas un phénomène ». Et encore, il explique dans 82% des cas, l'enlèvement a pour motif « l'exploitation sexuelle », et « aucun cas de vol d'organes n'a été enregistré ». Les enlèvements enregistrés n'étaient pas « commis par des groupes organisés » et qu'ils relevaient plutôt d'actes isolés. Pour mieux étayer ces dires, le colonel Mohamed Tahar Benaamane rappelle que durant les cinq dernières années, 147 enlèvements d'enfants ont été recensés par les unités de la Gendarmerie nationale. Il précise que 53 cas parmi les 147 relevaient de « tentatives d'enlèvement ». Ce bilan a été enregistré au niveau de 42 wilayas. Une constatation cependant : l'année 2012 a été celle durant laquelle le nombre de cas enregistré est le plus élevé avec 42 enlèvements d'enfants, comparativement aux années 2010 et 2011 où il a été dénombré respectivement 35 et 33 cas. Faut-il s'alarmer pour autant face à cette hausse assez significative des cas de rapt d'enfants ? Au réseau Nada, on parle d'un véritable fléau qui prend des proportions inquiétantes. Des chiffres qui donnent froid dans le dos sont étalés par ce réseau. Ils sont des milliers à avoir été victimes de rapt. «1.000 à 1.500 » cas sont signalés chaque année, selon les responsables de Nada qui n'ont pas hésité à interpeller le président de la République et le Premier ministre afin de mettre en place dans l'immédiat des nouveaux mécanismes de veille et d'accompagnement à la faveur de cette frange vulnérable de la société. La peine de mort pour les agresseurs d'enfants... La même vision émane de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche (Forem) qui estime que face aux kidnappings, il y a urgence de mettre en place un système d'alerte qui permettra de réagir immédiatement pour réduire la marge de manoeuvre des criminels, et libérer les victimes. Son président, Mustapha Khiati, va plus loin. Dans une intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le professeur Khiati a plaidé pour le rétablissement de la peine de mort dans les cas graves qui touchent les enfants. « Nous sommes parmi les gens qui disent qu'en cas d'enlèvements d'enfants suivis d'agressions sexuelles et d'assassinats, la peine de mort doit être rétablie, car dans ce genre de situations, c'est la société qui est ébranlée et ce sont ses fondements qui sont touchés ». Il est vrai que Mustapha s'est exprimé après l'enlèvement suivi de l'assassinat d'une fillette de 8 ans à Mahelma, Zéralda, à l'ouest d'Alger, par ses kidnappeurs. L'émotion était à son comble dans tout le pays. Ce crime particulièrement odieux a provoqué une véritable onde de choc au sein de la population. Pour le Pr Khiati, « Chaque enlèvement d'enfant est une disparition de trop ». Il estime qu'il faut être exemplaire dans le châtiment des coupables d'agressions contre les enfants pour atténuer le phénomène. Et d'aucuns de s'interroger sur les motifs qui retardent la mise en vigueur de la loi sur la protection des enfants qui a été amendée en 2005 et dont l'application est toujours en instance et de douter sur la réelle volonté du gouvernement de combattre le phénomène qui va crescendo. Ils suggèrent de créer un dispositif qui permettra à l'enfant algérien d'avoir son délégué au niveau national et même au niveau local : un système de veille en somme qui aurait permis à la petite Chaïma et à bien d'autres enfants de ne pas être victimes d'actes inhumains. Des systèmes d'alerte qui ont été élaborés et mis en pratique dans de nombreux pays développés qui se sont révélés efficaces par la rapidité avec laquelle on retrouve les enfants enlevés, cela grâce à l'apport des médias et des citoyens. En attendant, quel est le moyen et comment agir pour que les enfants soient mieux protégés contre toutes les agressions, quelles que soient leurs natures. Appliquer la peine de mort pour les cas les plus graves, tels que les enlèvements suivi de viol et assassinat ? L'application rigoureuse des lois sur les enfants, seule, peut-elle être suffisante pour lutter contre ce fléau qui touche des êtres très fragiles et innocents. C'est le vaste débat qu'il faudra ouvrir dans peu de temps si on veut préserver la quiétude de la cité et les fondements de la société. Selon la version qui circule dans la nouvelle ville de Constantine les deux enfants s'amusaient dans la cour de leur cité quand ils auraient été approchés par un homme âgé pour leur demander de lui indiquer l'unité numéro 19 de la même cité. Des témoins oculaires auraient également aperçu les deux bambins partir avec un homme étranger à la cité. C'est donc la thèse d'un double enlèvement qui est privilégié. En attendant des appels sont lancés en direction des citoyens qui auraient des indices sur cette double disparition. Les voisins se sont mobilisés pour lancer de vastes recherches afin de les retrouver. Des recherches se sont poursuivies pendant une bonne partie de la journée sans résultats. C'est le énième, s'il se confirme, que c'est un enlèvement, crime contre les enfants innocents. Phénomène qui prend de l'ampleur ou simple loi de série. Les chiffres et les statistiques fournis par diverses sources sont contradictoires. Pour les services de sécurité, il n'y a pas lieu de s'alarmer outre mesure. Le colonel Mohamed Tahar Benaamane, responsable de la sécurité publique à la Gendarmerie nationale a indiqué au cours d'une conférence de presse que durant l'année 2012, leurs services ont enregistré 42 enlèvements d'enfants au niveau national. Pour ce responsable ces crimes ne « constituent pas un phénomène ». Et encore, il explique dans 82% des cas, l'enlèvement a pour motif « l'exploitation sexuelle », et « aucun cas de vol d'organes n'a été enregistré ». Les enlèvements enregistrés n'étaient pas « commis par des groupes organisés » et qu'ils relevaient plutôt d'actes isolés. Pour mieux étayer ces dires, le colonel Mohamed Tahar Benaamane rappelle que durant les cinq dernières années, 147 enlèvements d'enfants ont été recensés par les unités de la Gendarmerie nationale. Il précise que 53 cas parmi les 147 relevaient de « tentatives d'enlèvement ». Ce bilan a été enregistré au niveau de 42 wilayas. Une constatation cependant : l'année 2012 a été celle durant laquelle le nombre de cas enregistré est le plus élevé avec 42 enlèvements d'enfants, comparativement aux années 2010 et 2011 où il a été dénombré respectivement 35 et 33 cas. Faut-il s'alarmer pour autant face à cette hausse assez significative des cas de rapt d'enfants ? Au réseau Nada, on parle d'un véritable fléau qui prend des proportions inquiétantes. Des chiffres qui donnent froid dans le dos sont étalés par ce réseau. Ils sont des milliers à avoir été victimes de rapt. «1.000 à 1.500 » cas sont signalés chaque année, selon les responsables de Nada qui n'ont pas hésité à interpeller le président de la République et le Premier ministre afin de mettre en place dans l'immédiat des nouveaux mécanismes de veille et d'accompagnement à la faveur de cette frange vulnérable de la société. La peine de mort pour les agresseurs d'enfants... La même vision émane de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche (Forem) qui estime que face aux kidnappings, il y a urgence de mettre en place un système d'alerte qui permettra de réagir immédiatement pour réduire la marge de manoeuvre des criminels, et libérer les victimes. Son président, Mustapha Khiati, va plus loin. Dans une intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le professeur Khiati a plaidé pour le rétablissement de la peine de mort dans les cas graves qui touchent les enfants. « Nous sommes parmi les gens qui disent qu'en cas d'enlèvements d'enfants suivis d'agressions sexuelles et d'assassinats, la peine de mort doit être rétablie, car dans ce genre de situations, c'est la société qui est ébranlée et ce sont ses fondements qui sont touchés ». Il est vrai que Mustapha s'est exprimé après l'enlèvement suivi de l'assassinat d'une fillette de 8 ans à Mahelma, Zéralda, à l'ouest d'Alger, par ses kidnappeurs. L'émotion était à son comble dans tout le pays. Ce crime particulièrement odieux a provoqué une véritable onde de choc au sein de la population. Pour le Pr Khiati, « Chaque enlèvement d'enfant est une disparition de trop ». Il estime qu'il faut être exemplaire dans le châtiment des coupables d'agressions contre les enfants pour atténuer le phénomène. Et d'aucuns de s'interroger sur les motifs qui retardent la mise en vigueur de la loi sur la protection des enfants qui a été amendée en 2005 et dont l'application est toujours en instance et de douter sur la réelle volonté du gouvernement de combattre le phénomène qui va crescendo. Ils suggèrent de créer un dispositif qui permettra à l'enfant algérien d'avoir son délégué au niveau national et même au niveau local : un système de veille en somme qui aurait permis à la petite Chaïma et à bien d'autres enfants de ne pas être victimes d'actes inhumains. Des systèmes d'alerte qui ont été élaborés et mis en pratique dans de nombreux pays développés qui se sont révélés efficaces par la rapidité avec laquelle on retrouve les enfants enlevés, cela grâce à l'apport des médias et des citoyens. En attendant, quel est le moyen et comment agir pour que les enfants soient mieux protégés contre toutes les agressions, quelles que soient leurs natures. Appliquer la peine de mort pour les cas les plus graves, tels que les enlèvements suivi de viol et assassinat ? L'application rigoureuse des lois sur les enfants, seule, peut-elle être suffisante pour lutter contre ce fléau qui touche des êtres très fragiles et innocents. C'est le vaste débat qu'il faudra ouvrir dans peu de temps si on veut préserver la quiétude de la cité et les fondements de la société.