Le staff médical et paramédical de l'hôpital Mohamed-Seddik-Benyahia a tenu, jeudi matin, un sit-in de protestation devant le siège de la Wilaya suite à une rumeur selon laquelle son directeur aurait été suspendu. Un jeune praticien a affirmé «nous sommes ici pour vérifier la véracité de l'information faisant état de la suspension de notre ,directeur» ajoutant que le personnel de l'hôpital à leur tête le directeur, nouvellement nommé, fait de son mieux pour assurer une meilleure prise en charge des patients atteints du Covid-19. Joint par téléphone, une source proche de services de la wilaya a démenti l'information, ajoutant que le wali a tenu jeudi une réunion à laquelle ont pris part le directeur de santé, de la population, et de la reforme hospitalière, le directeur incriminé et des praticiens spécialistes au cours de laquelle le chef de l'exécutif a démenti cette rumeur. D'aucuns s'interrogent qui est l'instigateur de cette intox qui a failli paralyser cet établissement en cette conjoncture sanitaire particulière ? sachant que l'hôpital compte pas moins de 180 patients contaminés, selon une source médicale. Certains observateurs estiment que ce mouvement a un lien avec la vidéo qui se relayait sur les réseaux sociaux, diffusée par un praticien spécialiste exerçant au sein de cet établissement sanitaire, cadre d'une formation politique, et ex-vice-président de l'Assemblée populaire de wilaya, à travers les images, il lançait un SOS concernant la faible prise en charge des malades au niveau dudit hôpital, faute de moyens matériels et humains. Un appel qui a été mal perçu par le chef de l'exécutif qui aurait ordonné au directeur de l'hôpital de prendre des mesures disciplinaires à l'encontre de l'auteur qui est tenu par l'obligation de réserve conformément aux lois en vigueur régissant le code du travail. Cependant d'autres sources affirment que ce rassemblement de contestation «improvisé» a une tonalité politicienne soutenu par certains cercles locaux qui réclament ouvertement, notamment sur les réseaux sociaux le départ du premier responsable de la wilaya. Bouhali Mohammed Cherif Hirak Libération d'un activiste et sa condamnation à une amende de 5 millions de centimes L'activiste Souileh Mourad a été libéré, hier, et condamné à une amende de 5 millions de centimes, a-t-on appris auprès de ses proches. La même source a ajouté que M. S. a bénéficié d'un jugement d'acquittement par le tribunal de Jijel. Pour rappel, cet activiste a été placé en détention provisoire il y a plusieurs jours pour attroupement et atteinte à l'ordre public. B. M. C. Une députée prise à partie par des protestataires Une députée d'un parti politique proche du pouvoir a été prise à partie, jeudi, par des protestataires lors du sit-in organisé par le personnel de l'hôpital Mohamed-Seddik-Benyahia de Jijel devant le siège de la Wilaya, pour contester la vraie fausse suspension du directeur de cet établissement, a-t-on appris auprès d'un témoin oculaire .La même source ajoute qu'un groupe de mécontents ont scandé «dégage... dégage» à l'adresse de cette élue qui a essayé vainement de récupérer cette action qui a mis le chef de l'exécutif dans une situation inconfortable, en cette conjoncture sanitaire difficile. B. M. C. Campagne de solidarité pour aider les malades atteints de Covid-19 La radio locale de Jijel lance aujourd'hui, à partir du 10 heures, une campagne de solidarité avec l'armée blanche pour la collecte des dons au profit des malades atteints du coronavirus au niveau des trois hôpitaux de la wilaya, a affirmé son directeur Abdelouaheb Zid sur sa page Facebook. Vendredi, le même responsable ajoute qu'il prévoit une diffusion directe à partir de samedi pour lancer des appels aux bienfaiteurs, et à toute personne désirant contribuer à cette action. Il y a lieu de souligner que la situation épidémiologique dans la wilaya se complique de plus en plus ces derniers jours suite à la hausse des cas de contamination dont 37 nouveaux ces dernières 24 heures ; selon les services de la Direction de la santé et de la population, et de la réforme hospitalière. Il convient de signaler que cette augmentation a contraint les autorités locales à transférer les malades cancéreux séjournant à l'unité d'oncologie de l'hôpital Mohamed-Seddik-Benyahia de Jijel vers la Munatec des travailleurs de l'éducation. B. M. C.