Les Nations-Unies ont déclaré, dimanche, qu'elles surveillaient la situation militaire dans la ville côtière d'Al-Hodeïda, dans l'ouest du Yémen, et tentaient à mettre fin à l'escalade. La Mission des Nations-Unies pour soutenir «l'Accord d'Al-Hodeïda» a déclaré dans un tweet qu'elle «suit avec inquiétude les rapports des activités aériennes qui ont atteint leur apogée, avec des explosions entendues près du port d'Al-Hodeïda samedi soir». La Mission a ajouté que cet incident «survient pendant une période d'intensification des opérations aériennes, de pertes civiles et de violations grandissantes du cessez-le-feu dans le gouvernorat». La Mission a confirmé qu'elle «suivait de près la situation et s'engageait dans des efforts multilatéraux pour empêcher toute nouvelle escalade de la violence à Al-Hodeïda». Le 13 décembre 2018, des consultations menées sous l'égide des Nations-Unies dans la capitale suédoise, Stockholm, ont abouti à un accord entre le gouvernement yéménite et le mouvement Anssarulah (Houthis), à une détente dans le gouvernorat d'Al-Hodeïda, ainsi qu'à l'échange d'environ 15 000 prisonniers des deux côtés, et ce, en plus des compromis à propos de la situation humanitaire dans le gouvernorat de Ta'izz (au sud-ouest). Les Houthis contrôlent la ville et le port stratégique d'Al-Hodeïda, lieux névralgiques du gouvernorat. De leur côté, les forces gouvernementales contrôlent les accès sud et est de la ville. Depuis 2015, une coalition dirigée par l'Arabie Saoudite mène des opérations militaires au Yémen en soutien au gouvernement légitime yéménite face aux Houthis qui contrôlent plusieurs gouvernorats, dont la capitale, Sanaâ (nord), depuis 2014.