M�me avec une loupe, vous ne trouverez pas le nom de Amar Ezzahi dans le programme des soir�es de ce Ramadan. Il ne figure pas non plus dans celui de l�ann�e derni�re, ni, d�ailleurs, dans ceux de ces vingt derni�res ann�es. Le ma�tre du cha�bi ne passe pas � la t�l�vision, hormis la diffusion, de temps en temps, d�un de ses quatre vieux enregistrements � la T�l�vision alg�rienne. Le cheikh fuit les m�dias et ne donne pas d�entretiens � la presse �crite. Enfin, et � notre connaissance, il n�enregistre plus d�albums. Ezzahi, en outre, n�a pas donn� de concert depuis tr�s longtemps. Ses admirateurs n�ont que les f�tes familiales et les cassettes �anonymes� enregistr�es lors de ces f�tes, pour voir et �couter leur chanteur pr�f�r�. En somme, Amar Ezzahi fait tout pour se faire oublier et retomber dans l�anonymat. Mais, paradoxalement, sa popularit� est immense. Parmi les artistes �amateurs� du cha�bi, le nombre de ses imitateurs d�passe ceux d�El-Anka et de Guerouabi. C�est � perdre son latin (ou plut�t son arabe) : le cas Amar Ezzahi bouleverse tout ce qu�on sait sur le star system, le show business, la promotion et la gestion d�une carri�re artistique, etc. �Amimer�, c�est l�anti-star, devenu une l�gende vivante malgr� lui�