Le fameux «verrou» des 4% des suffrages exprimés lors du précédent scrutin pour prétendre prendre part aux élections suivantes, aurait sauté de la mouture finale du projet d'ordonnance portant loi organique relative au régime électoral, adopté avant-hier dimanche, en Conseil des ministres. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Dans sa série d'orientations émises à l'occasion, le président de la République a, notamment, invité à la prise en compte de la condition des signatures en faveur des candidats indépendants et des partis politiques. Ce qui signifie, qu'aussi bien les postulants indépendants ou dans un cadre partisan seront soumis à la condition préalable de réunir un certain nombre de parrainages d'électeurs de leurs circonscriptions électorales. D'où, comme le soulignait, hier lundi, le chargé à la communication au sein du Front el Moustakbal, la suppression du fameux seuil des 4% des suffrages exprimés lors du précédent scrutin, pour prétendre prendre part aux élections suivantes. Ce que plus d'un, parmi notamment les petits et nouveaux partis, dénonçait et criait à la discrimination et à l'entrave à l'acte politique. Invité à jouer «l'arbitre» concernant ce contentieux, le chef de l'Etat a préféré couper la poire en deux en supprimant ce seuil des 4%, mais en généralisant les parrainages des électeurs à tous les candidats, que ceux-ci soient indépendants ou partisans. Cependant, on ignore la proportion de ces parrainages des électeurs exigés des uns et des autres, et si ce seuil était commun aux deux catégories de postulants. Ou encore si, pour la même catégorie de candidats, le nombre de parrainages des électeurs exigé différait d'une circonscription électorale à une autre, selon la consistance de leurs fichiers électoraux. Il faudra attendre la promulgation de cette ordonnance portant loi organique relative au régime électoral pour être fixé sur ces détails. Un amendement qui ne ferait pas l'affaire des petits partis dont la problématique de la collecte de ces fameux parrainages d'électeurs reste entière, eux qui espéraient d'en être exemptés. Autre «zone d'ombre», l'âge pour les candidats parmi les jeunes, puisque le chef de l'Etat s'est limité à inviter à sa «révision», sans autre détail sur ce seuil. Pour rappel, et après examen et approbation du projet d'ordonnance, présenté par le ministre de la Justice et garde des Sceaux, le président de la République a apporté d'autres orientations. Dont le bannissement dans toutes les étapes du processus électoral de l'argent, sous toutes ses formes, notamment l'argent sale, en concrétisation du principe d'égalité des chances entre candidats, la moralisation de la vie politique en barrant la route à toute tentative de manipulation consacrée par l'ancien code électoral, le recours impératif aux commissaires aux comptes et comptables agréés issus des wilayas mêmes des candidats, pour le contrôle minutieux des sources de financement. De même que la définition, avec précision, de la notion des éléments et étapes de la campagne électorale avec bannissement de l'exploitation de la situation sociale des citoyens durant les campagnes électorales, à travers des scènes dont le citoyen a pris conscience aujourd'hui. Tebboune a ordonné aussi le relèvement, à la moitié au lieu du tiers, du quota des jeunes sur les listes électorales, l'augmentation au tiers du quota des jeunes universitaires sur les listes électorales, en appui aux compétences nationales et diplômés des universités à travers tout le pays, l'encouragement de la représentation de la femme, en parité et en égalité sur les listes électorales afin d'abroger le système des quotas, la prise en compte du nouveau découpage administratif dans la répartition des sièges électoraux aux niveaux local et national, ainsi que la condition des signatures en faveur des candidats indépendants et des partis politiques. M. K.