«Ce témoignage d'un covidé qui a échappé à la Faucheuse est un appel à ceux qui se moquent et insultent à chaque instant tous les efforts et les sacrifices des personnels soignants, qui risquent leur vie, sinon sont morts à la fleur de l'âge pour que nous tous soyons à l'abri de la Covid-19.» Il y a déjà eu des ouvrages, comme par exemple Itinéraires du coronavirus M 3 (éditions Rafar) de Abdelhamid Senouci Bereksi, qui ont abordé le thème d'actualité de la pandémie de Covid-19. Mais, Pavillon Covid-19 (Sept jours en enfer) de Mahdi Boukhalfa, paru récemment aux Editions El Qobia, est un poignant témoignage d'un «retour de l'enfer », presque un journal de jour en jour. «Comme beaucoup de mes compatriotes, et ces dizaines de millions dans le monde, j'ai été contaminé par le coronavirus, le virus à couronne, dans sa version anglaise Corona Virus Discase, la Covid-19 (...) Affecté par le terrible virus, j'ai été admis en urgence dans une structure hospitalière, où j'ai été traité avec un professionnalisme jamais démenti au cours d'un séjour médical de sept jours», écrit l'auteur dans l'avant-propos de son ouvrage. Mahdi Boukhalfa va, alors, raconter son drame (et celui des siens) après avoir appris la terrible nouvelle, son séjour à l'hôpital où chaque jour et chaque nuit paraissent une éternité, jusqu'à sa totale guérison. Il parle aussi de ses compagnons d'infortune, les autres malades. Un univers aussi hitchcockien que kafkaïen ! Mais le récit est jalonné d'évasions mentales et spirituelles dans lesquelles sont notamment, évoqués l'Emir Abdelkader, Frantz Fanon, Albert Camus, Elvis Presley et même Nostradamus et ses fameuses «prédictions» ou celles qui lui sont attribuées, y compris celle concernant le coronavirus. «Même dans les plus obscures prédications de la Divine Comédie, ce voyage dans les abîmes de l'enfer de la Covid-19 n'a jamais été programmé ! Dante contre coronavirus : un match dans le match dans la vie des génies, des grands auteurs, des faiseurs d'univers parallèles, tout aussi effrayants et captivants à la fois que ne le sont les glaçants récits de fin brusque et inattendue du monde que représente la menace de la Covid-19 Sras2, suspendue sur la tête de l'Humanité», écrit Mahdi Boukhalfa à la page 32 de son nouveau livre. Le dernier chapitre de l'ouvrage est intitulé «Délivrance»... «Ce témoignage d'un covidé qui a échappé à la Faucheuse est un appel à ceux qui se moquent et insultent à chaque instant tous les efforts, les sacrifices des personnels soignants, qui risquent leur vie, sinon sont morts à la fleur de l'âge pour que nous tous soyons à l'abri de la Covid-19. L'appel s'adresse également aux lobbies du médicament, leurs relais politiques et financiers, pour ne pas tricher, ni jouer avec la santé de l'Humanité», est le message principal de l'auteur de cet émouvant témoignage. Né en 1955 à Alger, Mahdi Boukhalfa est journaliste depuis 1983. Il est déjà l'auteur de trois autres ouvrages (livres), respectivement Mama Binette, naufragée en Barbarie, paru en septembre 2019 (Editions du Net), La Révolution du 22 février (octobre 2016, Chihab Editions) et La marche d'un peuple, les raisons de la colère, paru en août 2020. Kader B. Pavillon Covid-19 (Sept jours en enfer) de Mahdi Boukhalfa. Editions El Qobia, 2021. 137 pages. Prix : 800 D.A.