Un requin pèlerin d'une longueur de six mètres, et pesant environ deux tonnes, s'est retrouvé coincé dans les filets d'un palangrier en fin de semaine dernière au large de Ghazouet. De nombreuses personnes se sont ruées vers le port de pêche pour découvrir le mammifère. Une découverte impressionnante qui a intéressé beaucoup de Ghazaouatis. Le poisson tournait en rond dans les eaux méditerranéennes proches. Il faut souligner que les personnes qui l'ont découvert ont trouvé beaucoup de difficultés pour le tracter vers la terre ferme et le déposer au port de Ghazaouet. Selon Khaled Fliti, ex-cadre du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, il s'agit d'un requin pèlerin cetorhinus (Gunnerus 1765), le plus grand, vivant en Méditerranée. Certains spécimens atteignent 12 mètres de longueur et peuvent peser jusqu'à près de 4 tonnes. Ce requin bleu évolue près de la surface pour se nourrir de planctons et d'autres organismes microscopiques. Il serait donc inoffensif pour l'homme. il peut filtrer toutes les heures jusqu'à 300 000 litres d'eau, l'équivalent d'une piscine olympique. Ce genre de requin est extrêmement vulnérable à la surpêche, peut-être plus que la plupart des requins, car sa période de gestation est la plus longue de tous les animaux sur terre. Quand il n'est pas pris dans les filets de pêche, le requin est capturé intentionnellement pour ses nageoires. Il occupe des zones maritimes où se concentre le plancton dont il se nourrit, et ce, malgré sa taille impressionnante. À Ghazaouet, il n'existe pas de pêche dirigée du pèlerin. Il est plutôt pris accidentellement 1 à 2 fois par an. Il est recherché en Asie pour son foie, sa peau qui fournit un cuir résistant et surtout pour ses ailerons et nageoires, très prisés dans le commerce international, vendus 1 000 dollars le kilo. Bien qu'une grande partie de sa biologie reste mal connue, il est avéré que cette espèce est peu productive, ceci en raison de sa croissance lente, sa longue période de gestation jusqu'à 3 années et demie, gestation la plus longue de tout le règne animal, a expliqué M. Fliti et d'ajouter : «Cela fait presque 5 ans que ses gentils grands requins bleus migrateurs sont pris accidentellement dans les filets des pêcheurs ghazaouatis». À noter que le requin pèlerin est protégé par la loi dans certains pays. Fadela Ch. Les pédiatres en conclave Les 14es assises sur la pédiatrie se sont finalement déroulées du 2 au 4 juin 2021 à l'hôtel La Renaissance de Tlemcen, après plusieurs reports en raison de la Covid-19. Ces rencontres, a indiqué le Pr Ahmed-Salih Bendeddouche, chef du service de la pédiatrie auprès du CHU de Tlemcen et président de l'Association pour la promotion de la santé de l'enfant de Tlemcen (APSET), ont été organisées en étroite collaboration avec la Faculté de médecine de la wilaya, la direction générale du CHU de Tlemcen et la Société algérienne de pédiatrie ; elles ont été tenues en visioconférence, et ce, pour permettre aux professionnels étrangers, spécialiste (notamment les Français), qui n'ont pu se déplacer à Tlemcen pour cause de la pandémie, de participer à distance. Pour les participants-résidents, ajoutera-t-il, des groupes de travail en atelier présentiel ont été constitués sur site selon un protocole sanitaire mis en place. Le thème retenu pour ces assises, a été dédié à la neurologie pédiatrique, voire à toutes les pathologies infantiles, notamment, les convulsions chez l'enfant, les épilepsies et maladies du cerveau, le traitement des zones de céphaline, mais aussi, certaines maladies rares qui restent encore méconnues dans notre pays. L'impact de ces rencontres, dira encore le Pr Bendeddouche, permettra d'améliorer, promouvoir et d'évaluer la santé infantile dans notre pays ; des journées d'échanges entre les spécialistes en la matière, les résidents pédiatriques, les praticiens généralistes et les neurologues, chacun en ce qui le concerne, dans son activité professionnelle (diagnostic, traitement, suivi, etc.) Plusieurs thèmes et interventions ont été au programme et abordés lors de ce conclave, notamment, une intervention de médecins spécialistes de l'hôpital de Toulouse (France) sur la thématique de la pédopsychiatrie. D'autres communications ont été présentées par les participants à l'exemple du Pr Bayoud et son équipe de Sétif, le Pr Mekki d'Alger ainsi que d'autres professeurs comme Smati, Redoui, Boussetara, Bekkar et Terki d'Oran, sur le diabète, l'énurésie, la puberté, l'asthme, les troubles de l'autisme, mais aussi sur certains comportements des enfants, à savoir l'addiction aux tablettes électroniques, la télévision et les smartphones, voire toutes les pathologies qui peuvent mettre en péril la santé chez l'enfant. Pr Bendeddouche a finalement invité tous les spécialistes en la matière à s'informer sur les dernières recommandations internationales sur la pédiatrie, et ce, à l'effet de faire acte d'un traitement précoce pouvant sauver l'enfant dès qu'il est atteint de l'une de ces maladies. B. Henine