Les bâtisses publiques et privées, ainsi que les 9 millions d'appartements consomment l'équivalent de 18 millions de tonnes de pétrole ! C'est ce qu'a indiqué le ministre des Energies renouvelables et de la Transition énergétique, Chems Eddine Chitour, sur les ondes de la Radio nationale, avant-hier. Ahmed Kessi-Alger (Le Soir)- «Le plus grand gisement de l'Algérie est dans l'économie d'énergie», a-t-il précisé. Il s'est voulu concis et précis en affirmant que pour plus d'efficacité, «le projet des 4000 mW a été abandonné», son département se contentant de lancer, à la place, un projet de 1000 mW. «Nous avons finalisé les études techniques, repéré les 9 wilayas qui accueilleront ce projet, et un appel d'offres sera lancé dans les prochains jours pour la réalisation de centrales solaires d'une capacité de production de 1000 mW». Si les wilayas sont déjà sélectionnées et que les 10 000 hectares sont réservés pour l'accueil des centrales, la question du financement de ce projet est toujours en cours de «négociation», entre le département de M. Chitour et celui des finances. Outre ce projet d'énergie solaire, le département de la transition énergétique ambitionne de faire des économies d'énergie en lançant un appel d'offres de 3 000 chauffe-eau solaires pour réduire l'utilisation des chaudières à gaz. «Le plus grand gisement de l'Algérie est celui de l'économie d'énergie», insiste M. Chitour qui rappelle que les bâtiments publics et privés ainsi que les 9 millions d'appartements consomment l'équivalent de 18 millions de tonnes de pétrole. Par ailleurs, le Pr Chitour a noté que les subventions de plusieurs produits par l'Etat «profitent, en grande partie, aux riches», et qu'«il ne faut plus faire de démagogie». « Le citoyen sans moyens doit être aidé par l'Etat. C'est clair ! Mais il ne faut pas qu'il gaspille», a-t-il ajouté, tout en recommandant «plus de pédagogie» et de dire «certaines vérités» sans rechigner. Plusieurs produits alimentaires de large consommation sont subventionnés, à savoir : le lait, la semoule, l'huile de table, le sucre... L'électricité est également subventionnée par l'Etat. «Il faut expliquer au citoyen que les choses doivent changer», a précisé Chitour, prenant en guise d'exemple l'évolution du véhicule : la voiture thermique (fonctionnant au carburant), c'est fini, et il faut aller vers la voiture électrique. A ce titre, le Pr Chitour précise que c'est de «ruptures» qu'il s'agit, citant les gains en termes d'environnement, le moteur électrique étant simple et facile à mettre en œuvre. Il soulignera qu'à l'horizon 2030, les voitures électriques seront moins chères, et que la sortie des énergies fossiles se fera de manière graduelle. A. K.