L'assemblée générale extraordinaire du groupement des pétroliers (GSP) a entériné le divorce entre l'association sportive et l'entreprise mère la Sonatrach. Cette assemblée qui a réuni quarante-et-un membres sur les cinquante la composant , s'est tenue sans la présence du représentant de l'administration du secteur de la jeunesse et des sports et en l'absence d'un huissier de justice. Un coup dur pour la pratique du sport de performance dans notre pays, puisque environ 80% de notre élite sportive émarge dans cette association, et qui vient s'ajouter au précédent désengagement de l'Etat de la chose sportive, puisque après les événements de 1988, la chute du prix du pétrole et les plans d'ajustements structurels édictés par le Fonds Monétaire International, le sport payera le prix de cette opération de dégraissement. Des assurances sont pourtant données par le président directeur général (P-dg) du groupe Sonatrach de continuer à soutenir le Mouloudia Club d'Alger, club d'accueil et le désignant comme filiale parmi d'autres filiales de la grande entreprise en émettant le vœu «d'améliorer la gestion de la société». Des mots lourds de sens, et cela voudrait-il dire que la gestion de l'association aura montré des failles ? Si c'est le cas, la question qui viendrait à l'esprit c'est le rôle qu'aurait joué l'administration des sports (MJS-DJSL) pour prémunir son secteur de certaines mésaventures comme la perte de partenaires de cette importance, le suivi et le contrôle de toutes les associations sportives nationales ou locales relevant de son autorité et compétence. Les répliques de ces remous, c'est comme cela que les ressentent les acteurs, athlètes, entraîneurs et dirigeants, de ce grand club qui n'accueillent pas favorablement ce «remariage» avec le doyen car opéré dans la précipitation pour bon nombre d'entre eux. S'il est vrai que le MCA historique arrivait à faire cohabiter sous le même «toit» plusieurs activités sportives il ne faut plus se cacher la face et admettre que, de nos jours, le sport est devenu pour certains opportunistes, le moyen de faire fructifier les rentes de situation et avantages. Les acteurs du sport de performance associés au désormais défunt GSP sont inquiets même si quelque part l'assurance de la régularisation de leur situation administrative leur est donnée. Encore une fois on rappellera qu'à force de tirer sur une corde elle finit par lâcher, et si la gabegie, l'anarchie et le laisser-aller continueront à être la feuille de route des instances concernées, il ne sera plus alors loin le moment de la rupture du phénomène sport avec le reste de la société y compris avec les grands décideurs. Car c'est au prix d'institutions crédibles que se mesurent le changement et l'accession à la nouvelle Algérie sportive dont rêvent les Algériens. Cami. B.