Projet - Jeudi, des dirigeants et membres de l'assemblée générale du CSA-MCA, version Abdelhamid Zedek, ont eu de sérieuses discussions avec Amar Brahmia, de la Sonatrach, sur un éventuel retour sous la compagnie pétrolière. L'information est presque exclusive puisque Infosoir a appris que jeudi, certains membres de l'assemblée générale du CSA-MCA, version Abdelhamid Zedek, se sont réunis avec Brahmia Amar, ancien athlète et responsable de cette discipline au Mouloudia d'Alger mais surtout cadre à la Sonatrach autour d'un sujet bien particulier : le retour du MCA sous Sonatrach. Brahmia aurait été chargé par le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi et le Président-Directeur général de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, pour rencontrer les dirigeants du MCA afin de déblayer le terrain sur les possibilités d'un retour du Doyen dans le giron de la société pétrolière, la première en Afrique. Lors de cette réunion informelle, les deux parties ont émis le vœu d'un «remariage» qui arrangerait tout le monde, avec d'un côté le MCA qui verrait sa section football mise définitivement à l'abri de toute difficulté financière puisque l'entreprise pétrolière prendra de grosses parts dans le capital de la SPA au même titre qu'un opérateur privé, à l'image d'un Haddad et l'ERTHB à l'USM Alger ; chose également qui ouvrirait la voie à d'autres entreprises nationales d'investir dans les clubs professionnels. De l'autre, la Sonatrach reprendrait le sigle du MCA pour ses autres disciplines sportives, au nombre de treize, qui ont perdu au change en matière d'aura et d'assise populaire en optant pour le Groupement Sportif des Pétroliers. D'ailleurs, c'est grâce aux compétences et à l'expérience de Mohamed Djouad, 45 années de sport, qui l'ont mené d'athlète à premier gestionnaire, que le GSP se maintient toujours dans le paysage sportif national et fournit régulièrement une bonne partie de l'élite nationale dans la plupart des disciplines. Pour Mohamed Djouad, la Sonatrach n'a jamais voulu se débarrasser du football, mais ce sont les dirigeants du MCA qui ont demandé à chaque fois de récupérer cette discipline. La première, c'était avec l'association El-Mouloudia où les négociations avaient duré pendant plusieurs années avant d'aboutir à un protocole d'accord en juillet 2001 pour une durée de trois ans. La seconde fois, c'était en juin 2008 lorsque les dirigeants avaient exigé la reprise du sigle MCA, chose faite dans des circonstances plus que douteuses. La finalité Le bout du tunnel ? Après plus d'une décennie de gestion des dirigeants civils, la situation du club n'est pas du tout reluisante, et ce ne sont pas le titre de champion de 2010 et les deux coupes d'Algérie (2006 et 2007) qui vont faire oublier les scandales à répétition dans lesquels le club s'est enlisé. Aujourd'hui, loin d'être nostalgiques de l'époque Sonatrach, certains dirigeants croient en la force et l'apport de cette grande société qui aura ses propres représentants dans le conseil d'administration dont une partie sera l'émanation de la nouvelle assemblée générale constituante qui a pris naissance le mois dernier à Bouzaréah. Les membres de cette AG estiment qu'ils ont la légitimité des pouvoirs publics puisqu'ils disposent de l'agrément délivré par la DRAG d'Alger et qu'ils devront s'appuyer sur des dirigeants nouveaux, compétents et dévoués pour le MCA. Cela rejoint l'analyse faite par Djouad, il y a quelques jours, sur un quotidien national, en disant que «depuis que l'on a commencé à livrer le sport à la rue, celui-ci a commencé à péricliter et régresser. N'importe qui peut devenir dirigeant en football, d'où la baisse du niveau». Voilà qui résume un peu l'état d'esprit et les intentions des uns et des autres. Soit la troisième voie, la Sonatrach, entre… Pellicano et Loungar !