Le Parlement mexicain a approuvé mardi une loi permettant d'organiser un référendum sur la continuité du mandat présidentiel, selon un communiqué de la Chambre des députés. Le projet de loi, impulsé par le Président mexicain de gauche Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO), avait déjà été approuvé vendredi par les sénateurs. Le parti Morena au pouvoir et les formations alliées sont majoritaires au Parlement. Aux termes de cette loi, les citoyens pourront demander une consultation pour la révocation du mandat présidentiel, à la condition de disposer des signatures d'au moins 3% des électeurs enregistrés, répartis dans 17 Etats mexicains au minimum. La question posée lors d'un tel référendum sera : «êtes-vous d'accord pour que (untel), président des Etats-Unis mexicains, voit son mandat révoqué pour perte de confiance ou qu'il demeure à la présidence de la République jusqu'à son terme ?». L'Institut national électoral (INE) sera chargé de l'organisation de la consultation. Durant la discussion à la Chambre des députés, l'opposition a cherché en vain à modifier le projet pour ne conserver que la première partie de la question prévoyant une révocation du mandat présidentiel. Le parti conservateur Parti Action nationale (PAN) estime que cette réforme est une «ruse» pour permettre au Président Lopez Obrador, au pouvoir depuis 2018, de se faire réélire, même s'il a publiquement exclu à plusieurs reprises une prolongation de son mandat. AMLO, chef du parti Morena et élu pour un seul mandat de six ans comme le stipule la Constitution, jouit d'une solide popularité au Mexique. En juillet, le ministre des Affaires étrangères Marcelo Ebrard a annoncé, avec le président à ses côtés, qu'il serait candidat à l'élection présidentielle de 2024 pour le parti au pouvoir, rejoignant la maire de Mexico Claudia Sheinbaum, également une protégée d'AMLO, dans la liste des candidats potentiels à la présidence.