Pour désigner ses candidats aux élections sénatoriales du 5 février prochain, le parti FLN a délégué la tâche à ses élus locaux, appelés à des élections primaires pour le choix de leurs représentants. Le FFS, par contre en crise organique ouverte, est dans l'expectative, lui qui ne peut être en lice que dans deux wilayas du pays, avec toutes les chances de les remporter. Karim Aimeur – Alger (Le Soir) – Les partis politiques ayant participé aux élections locales du 27 novembre dernier commencent à se préparer aux élections sénatoriales du 5 février prochain. Ayant occupé la première place du classement en nombre d'élus locaux, le FLN mobilise déjà ses troupes dans l'espoir de remporter le scrutin et rééditer le scénario des dernières élections législatives et des élections locales. La direction nationale a décidé d'opter pour des primaires pour choisir les candidats au renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation. Ainsi, des assemblées électives seront organisées dans l'ensemble des wilayas entre les 6 et 8 janvier en cours, selon une instruction adressée par le secrétaire général du parti, Abou El Fadhel Baâdji, aux structures de la base. Ce dernier a décidé de ne cautionner aucune candidature, laissant le choix aux élus locaux d'élire les représentants du parti à cette élection. Avec ses 6 409 élus locaux (APC et APW réunies), obtenus le 27 novembre dernier, le parti FLN a toutes les chances de remporter une bonne partie des sièges à pourvoir au sein du Sénat. Pour les APC, le parti avait obtenu 5 978 sièges parmi les 24 801 possibles, avec une majorité absolue au niveau de 124 communes et une majorité relative dans 552 autres. Pour les APW, l'ex-parti unique a remporté 431 sièges sur les 2 350 sièges que comptent l'ensemble des 58 APW du pays. Avec ce réservoir et grâce aux alliances que le parti ne manquera pas de contracter avec les autres partis et les élus indépendants, le FLN est le premier favori de ce scrutin. Parallèlement à la préparation des sénatoriales, la direction nationale du parti mène une opération d'assainissement au sein des mouhafadhas, avec la dissolution de celles créées par Amar Saâdani, et le limogeage de plusieurs autres mouhafeds. Pour rappel, lorsqu'il était secrétaire général du parti, Amar Saâdani (actuellement réfugié au Maroc) avait créé, dans chaque wilaya du pays, des mouhafadhas supplémentaires. Depuis plusieurs jours, l'actuel patron du parti procède à la dissolution graduelle de celles-ci, avec des changements à la tête des mouhafadhas mères. Si la tâche du FLN n'est pas du tout compliquée, ce n'est pas le cas du plus vieux parti de l'opposition qui est confronté à une crise interne. La participation aux élections sénatoriales n'est pas encore tranchée ni encore moins sûre. Nombreux, en effet, sont les cadres qui sont contre la participation, arguant que le parti qui avait boycotté les élections des députés n'a pas à participer aux élections des sénateurs. La réunion du conseil national, qui aura lieu ce samedi, peut examiner la question et arrêter la position du parti, si, toutefois, elle aura bien lieu. La dernière réunion de cette instance a été d'ailleurs reportée à la dernière minute pour absence de quorum. En tout cas, le FFS, s'il décide de participer, ne peut être en lice, avec des chances de l'emporter, que dans deux wilayas du pays, à savoir Tizi-Ouzou et Béjaïa. K. A.